IA embarquée sur microcontrôleurs : le Toulonnais Cartesiam lève 2 millions d’euros
La start-up Cartesiam, concepteur du NanoEdge AI, présenté comme la première solution de machine learning autonome embarquée dans les microcontrôleurs, vient de réaliser une levée de fond de 2 millions d’euros auprès d’investisseurs privés, de banques et de la BPI. Celle-ci fait suite à une première levée de fonds de 500 K€ réalisée en Juillet 2017.
Cet apport financier permettra à Cartesiam d’accélérer son internationalisation et le développement de sa technologie NanoEdge AI. Inventée par la start-up française, cette technologie logicielle permet de doter de fonctions d’intelligence artificielle (Machine Learning) les microcontrôleurs. À la différence d’autres solutions, l’analyse mais également l’apprentissage sont réalisés de manière totalement autonome directement dans le microcontrôleur et ne nécessite aucune intervention humaine ou connexion à un cloud.
La technologie développée par Cartesiam permet de transformer des dispositifs passifs, essentiellement destinés à capter et transmettre des données, en analyseurs dotés de fonctions intelligentes et autonomes. Ainsi, les industriels peuvent analyser des signatures complexes en toute sécurité, directement dans l’objet, avec une dépense énergétique minimale et sans envoyer de données vers un cloud. La technologie NanoEdge AI de Cartesiam fait valoir une simplicité de déploiement, un environnement plus sécurisé, une plus grande richesse d’analyse etvdes dépenses énergétiques réduites. Cette innovation est d’autant plus stratégique que chaque année, environ 13 milliards de nouveaux appareils équipés de microcontrôleurs sont connectés à l’économie mondiale.
Selon le cabinet Semico Research, les ventes annuelles de ces puces de traitement sont passées d’environ 7,5 milliards en 2010 à 12,3 milliards d’unités en 2017, et la progression devrait se poursuivre avec un taux de 6,7% en 2018 à 13 milliards de pièces, une opportunité à saisir pour la technologie NanoEdge AI. Chaque année, environ 13 milliards de nouveaux appareils équipés de microcontrôleurs sont ainsi connectés à l’économie mondiale.
Ouverture d’une filiale aux États-Unis
Cartesiam annonce également l’ouverture d’une filiale aux États-Unis (New-York) et la nomination de Marc Dupaquier – ex-General Manager Monde, IBM Global Business Partners – comme CEO de sa filiale nord-américaine. Michel Rubino, président de Cartesiam explique cette décision : « Marc Dupaquier, investisseur de la première heure au sein de Cartesiam, occupait jusqu’à présent des fonctions de conseil au sein de l’Advisory Board. Passionné par ce projet, il a pris la décision d’intégrer l’équipe des co-fondateurs et de reprendre des fonctions opérationnelles en tant que CEO de la filiale nord-américaine. Nous sommes très heureux de cet engagement qui marque une étape décisive dans le développement de Cartesiam ».
Marc Dupaquier commente ainsi sa nomination : « Le marché nord-américain de l’IoT, principal consommateur de microcontrôleurs, est un des plus important au monde en termes de taille et de croissance. L’ouverture d’une filiale aux États-Unis est primordiale pour donner une impulsion décisive à la croissance de Cartesiam et imposer NanoEdge AI comme une référence du marché de l’IA embarquée sur microcontrôleurs. Je suis ravi de diriger cette filiale et de mettre toute mon expérience et mon énergie dans la réussite d’un projet qui va révolutionner l’industrie ».
Créée en 2016 et domiciliée à Toulon et New-York, Cartesiam est un éditeur de logiciel français dont la mission est de développer des solutions d’intelligence artificielle sur microcontrôleurs. NanoEdge AI, une innovation développée par la start-up, confère des fonctions cognitives (Machine Learning) aux microcontrôleurs embarqués dans les objets connectés. La technologie développée par Cartesiam est déjà intégrée dans des solutions installées chez des clients de toute taille comme par exemple EDF, Véolia France et Allemagne, l’Armée Française, SJD, NextDoor (Groupe Bouygues), Decide For Action (USA). L’entreprise compte une quinzaine de salariés.