Le Niçois Menta met sa technologie eFPGA au service d’un projet européen de vision basée sur l’IA
Le spécialiste de la logique programmable embarquée rejoint NimbleAI, un consortium européen dont l’objectif est d’améliorer les performances des puces 3D neuromorphiques dédiées aux applications de vision par ordinateur.
Menta, société basée à Sophia Antipolis et spécialisée dans les eFPGA pour les concepteurs de circuits Asic et SoC, annonce avoir rejoint NimbleAI, un consortium européen dédié à la vision basée sur l’intelligence artificielle. Ce projet, qui regroupe 19 partenaires européens (sociétés, universités, centres de R&D, etc.) et est financé en partie par l’Union Européenne, a pour objectif d’améliorer l’efficacité énergétique et la performance des puces 3D neuromorphiques utilisées dans les applications de vision par ordinateur, notamment dans les futurs véhicules autonomes.
NimbleAI concevra des outils de CAO pour personnaliser et intégrer les technologies et les composants dédiés et livrera un prototype de mise en œuvre FPGA de l’architecture de détection et de traitement empilée en silicium 3D, ainsi que les outils de programmation correspondants pour développer et exécuter des applications de vision par ordinateur sur cette architecture.
Les partenaires du consortium ont été choisis pour couvrir l’ensemble des solutions technologiques indispensables à ce projet : détection dynamique de la vision à l’aide de champs lumineux, inférence et traitement basés sur les événements, traitement spécialisé avec calcul en mémoire et logique programmable embarquée (eFPGA), stockage intégré à base de ReRam, intégration 3D des couches de circuits (mouvement de données inter-couches basé sur des TSV), adaptation mutuelle de la détection et du traitement pour fonctionner au point DVFS optimal, outils logiciels dédiés, etc.
Créé en 2007, Menta apporte à ce projet son expertise en eFPGA dont l’architecture adaptable basée sur des cellules standard et sur un ensemble d’outils de pointe, offre un haut degré de personnalisation et d’efficacité des tests, ainsi qu’une montée en volumes rapide pour la conception de SoC, et cela dans n’importe quelle fonderie.
Selon le Niçois, la technologie eFPGA est une réponse à la problématique d’obsolescence induite par l’IA dont les algorithmes évoluent quatre fois plus rapidement que le rythme de production d’une puce. Aussi, la possibilité de reprogrammer les puces après leur production permet de s’adapter en permanence à ces besoins, en particulier dans les secteurs de l’aéronautique, du spatial ou de l’automobile, mais aussi pour l’imagerie médicale.
« Nous nous réjouissons d’apporter notre expertise technologique au service de la conception de cette puce 3D neuromorphique qui s’inscrit dans la logique des ambitions européennes de renforcer ses capacités de recherche et son industrie en matière d’IA, s’enthousiasme Vincent Markus, Pdg de Menta. Notre technologie a été conçue pour s’intégrer facilement à d’autres technologies partenaires qui, toutes ensemble, sont essentielles à l’inférence de l’intelligence artificielle en constante évolution ».
Menta affirme proposer à ce jour la seule solution industrialisée européenne en logique programmable embarquée en proposant des blocs de cellules programmables sous forme d’IP intégrables dans des Asic et des SoC. L’entreprise de Sophia-Antipolis est impliquée dans plusieurs projets européens tels que EPI-SGA2, PROMISE et MOSAICs-LP, tous destinés à favoriser la production et la compétitivité européenne en matière de semiconducteurs.