Des ténors du semiconducteur en Europe font cause commune pour l’architecture RISC-V
Bosch, Infineon, Nordic, NXP et Qualcomm vont créer une société commune en Europe visant à développer à l’échelle mondiale des solutions à base de coeurs exploitant l’architecture open source RISC-V.
Alors que les initiatives se multiplient pour promouvoir les cœurs à architecture open source RISC-V, notamment aux Etats-Unis, et que des sociétés comme Renesas commencent à les utiliser dans certains de leurs composants, des grands noms du semiconducteur font désormais cause commune pour cette architecture libre de droit et facilement modifiable, à l’inverse de l’architecture Arm.
Bosch, Infineon, Nordic, NXP et Qualcomm ont ainsi annoncé début août leur intention de créer une société commune en Europe visant à accélérer l’adoption de RISC-V à l’échelle mondiale en permettant le développement de solutions matérielles de nouvelle génération exploitant cette architecture qui pourrait commencer à titiller Arm, dont l’architecture est largement répandue dans les processeurs et microcontrôleurs embarqués.
Créée en Allemagne, cette société constituera, selon ses membres fondateurs, une source unique pour concevoir des produits basés sur RISC-V, fournir des architectures de référence et aider à établir des solutions adaptées à l’industrie. Les débouchés se concentreront initialement sur l’automobile, mais il n’est pas exclu qu’ils cibleront par la suite les applications mobiles et l’IoT.
« En permettant à toute entreprise de développer du matériel de pointe personnalisé basé sur un jeu d’instructions open source, RISC-V encourage l’innovation, indiquent les sociétés fondatrices dans un communiqué. La poursuite de l’adoption de la technologie RISC-V favorisera encore plus de diversité dans l’industrie électronique, notamment en permettant aux PME d’accéder plus facilement à l’innovation et aux grands groupes d’améliorer l’évolutivité de leurs produits. »
La société commune en appelle d’ailleurs aux associations industrielles, aux dirigeants et aux gouvernements pour unir leurs forces pour soutenir cette initiative qui contribuera à accroître la résilience d’un écosystème plus large des semiconducteurs, en particulier en Europe.