Le marché français de la distribution devrait croître de 5% en 2014
Hier soir à Paris, à l’occasion de la remise des Trophées du SPDEI, Pascal Fernandez, président du syndicat professionnel, a fait le point sur la conjoncture en distribution de composants électroniques. Sur les neufs premiers mois de l’année, le marché français de la distribution est en avance de 7% par rapport à janvier-septembre 2013, laissant espérer une hausse de 5% pour l’ensemble de l’année 2014.
Même si la profession reconnaît un coup de frein depuis la rentrée de septembre, tous s’accordent en effet pour affirmer que 2014 sera meilleure que 2013. Au troisième trimestre, le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des distributeurs a atteint l’unité et les ventes des distributeurs ont été supérieures de 5% à celles du troisième trimestre 2013 (+6% pour les composants actifs ; +5% en passifs ; +2% en connectique et câbles ; -17% pour les composants électromécaniques). Sur les trois premiers trimestres, le marché français de la distribution marque ainsi une avance de 7% par rapport à janvier-septembre 2013 (+8% pour les composants actifs ; +4% en passifs ; +6% en connectique et câbles ; -6% pour les composants électromécaniques).
Invité d’honneur de la manifestation, Adam Fletcher, président de l’IDEA, -l’association internationale des distributeurs qui représente quelque 85 milliards de dollars de chiffre d’affaires-, a confirmé pour l’Europe une tendance similaire de conjoncture. Après un fort premier semestre, la deuxième moitié de l’année a été plus faible et devrait conduire à une croissance de 5% à 6% du marché européen en 2014. Pour 2015, l’IDEA table sur une croissance en Europe de 4% à 6%.
Distribution : seulement 17% du marché des composants en France
Mais en dehors des aspects conjoncturels, c’est la spécificité du marché français de la distribution qui recèle les plus grands gisements de croissance de la profession. Alors que 25% du marché des composants passe par la distribution en Allemagne (et entre 35% et 45% au Royaume-Uni et en Italie), la France se distingue par un taux dramatiquement faible de 17%, selon une étude d’Europartners. C’est donc en persuadant les fabricants des bienfaits de faire appel à la distribution que se trouve le plus grand réservoir de croissance pour le marché français de la distribution de composants.
Ainsi, alors que le marché français des composants a représenté 5830 M€ en 2013 (dont 2650 M€ pour les composants actifs), le marché de la distribution n’a représenté que 1019 M€ (dont 517 M€ pour les composants actifs, 145 M€ pour les composants passifs et 357 M€ pour les composants électromécaniques et d’assemblage), soit 17% du total. C’est là le principal levier de développement de la profession.