Arm officialise sa future introduction en Bourse
Arm a annoncé samedi avoir soumis de manière confidentielle un projet de déclaration d’enregistrement à la Securities and Exchange Commission des États-Unis (la «SEC») concernant son projet d’introduction en Bourse (IPO). La taille et la fourchette de prix de l’offre proposée restent à déterminer.
On ne connaît pas également la date de l’introduction en Bourse de la filiale de Softbank. Mais les spéculations vont déjà bon train sur la valorisation du numéro un mondial des blocs de propriété intellectuelle pour les semiconducteurs. La presse anglo-saxonne l’évalue entre 30 et 60, voire 70 milliards de dollars.
On se rappellera que le Japonais Softbank avait racheté Arm à l’été 2016 pour alors environ 31 milliards de dollars. En février 2022, devant l’hostilité de la communauté industrielle et des instances de réglementation gouvernementales, Nvidia avait finalement renoncé à racheter Arm par échange d’actions dans une transaction qui, in fine, aurait pu atteindre 66 milliards de dollars (voir notre article).
Ces derniers temps, des rumeurs ont agité le Landerneau de l’industrie high tech, spéculant sur un changement radical de modèle d’affaires d’Arm. Selon le Financial Times, le Britannique chercherait à percevoir à l’avenir des royalties non plus calculées en fonction du prix de la puce à architecture ARM des clients, mais en fonction de l’appareil, – en l’occurrence le smartphone – qui intègre la puce (voir notre article). Plus récemment, une indiscrétion précisait que le Britannique avait constitué une équipe dirigée par Kevork Kechichian, un ancien de NXP et Qualcomm pour commencer à développer ses propres puces. Ce qui le mettrait en porte-à-faux vis-à-vis de ses clients comme Qualcomm ou Mediatek (voir article de DigiTimes). Information prise, il s’agissait plutôt de développer un prototype complet de circuit intégré pour montrer son savoir-faire mais sans volonté de le commercialiser. Quoi qu’il en soit, toute agitation réelle ou supposée d’Arm entraîne immédiatement une réaction épidermique de la communauté high-tech. A suivre.
