La Chine veut sa propre industrie des mémoires Drams
Le 12 mars dernier, l’annonce de l’acquisition de l’Américain ISSI par un consortium chinois pour 640 M$ (voir notre article) n’a été que la première pierre d’un édifice qui vise à bâtir une industrie chinoise des mémoires Drams, affirme DramExchange. Pour le cabinet d’études taïwanais, la Chine, qui consomme 20% du marché mondial des Drams, a décidé de bâtir sa propre industrie pour s’affranchir d’une dépendance étrangère.
DramExchange estime que la consommation chinoise de mémoires Drams a représenté 10,2 milliards de dollars en 2014. Selon le cabinet d’études, les gouvernements de six provinces chinoises postulent auprès du gouvernement central pour accueillir la construction d’une unité de production de Drams sur leurs terres. Une seule implantation sera retenue. Parmi les 6 implantations pressenties, les villes de Shanghai, Pékin, Hefei et Wuhan sont les candidats les plus sérieux, écrit DramExchange.
Pékin peut faire valoir la forte présence de sociétés de conception de circuits intégrés, la présence de l’Université de Tsinghua, de l’institut de microélectronique IMECAS, ainsi que d’une unité de production du fondeur SMIC. De plus, la capitale est perçue comme le carrefour commercial de la Chine pour tous les produits de masse d’électronique grand public. De son côté, Shanghai abrite le siège de SMIC…
En 2014, le ministère chinois de l’industrie et des technologies de l’information a annoncé la création d’un fonds d’investissement de plus de 120 milliards de yuans (plus de 20 milliards de dollars) pour bâtir sa propre industrie des semiconducteurs. Le projet de construction d’une unité de production de Drams est donc à sa portée. Mais il faudra au moins deux ans, avant que les premiers circuits sortent cette future fab, prévient le cabinet d’études.
