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Trois leviers pour le développement des 1500 start-up industrielles

Trois leviers pour le développement des 1500 start-up industrielles

Un rapport remis au gouvernement sur le développement des start-up industrielles insiste sur les trois leviers à actionner pour qu’elles prennent le risque de l’industrialisation : le financement, l’accompagnement et la levée des obstacles règlementaires. L’objectif proposé est d’atteindre la réalisation de 70 à 100 nouveaux sites industriels par an d’ici 2025.

Les start-up industrielles constituent un levier pour installer de nouvelles usines en France et créer des milliers d’emplois. Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, et Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, se sont vu remettre mercredi les conclusions de la mission de l’Inspection générale des finances (IGF) et du Conseil général de l’économie (CGE) sur les leviers de développement des start-up industrielles en phase d’industrialisation.

13% des 1500 start-up industrielles sont dans l’électronique et la robotique

Les start-up industrielles correspondent à de jeunes entreprises innovantes qui ont vocation à créer des productions industrielles, après une phase initiale de développement. Elles représentent aujourd’hui une partie importante de la French Tech, la mission IGF-CGE estimant leur nombre à environ 1500, soit
environ 12% des start-up en France. Ces entreprises se distinguent par une forte intensité technologique, caractérisée notamment par un dépôt important de brevets ou des collaborations étroites avec des organismes de recherche. Elles évoluent sur des marchés porteurs, à l’instar des biotechnologies (26% d’entre elles), de l’électronique et de la robotique (13%), des technologies médicales (medtech) (12%), ou encore de l’énergie (12%).

Elles ont également un fort potentiel de création d’emplois sur le territoire : d’après les estimations du rapport d’impact sur le French Tech Next40/120 récemment réalisé par Roland Berger, les 15 principales start-up industrielles pourraient créer 3000 emplois à l’horizon 2025 et jusqu’à 10 000 en 2030. A titre de comparaison, 11 000 emplois nets étaient créés par l’industrie en France en 2019. Elles constituent en outre un facteur de création de nouvelles capacités de production nationales pour contribuer à la souveraineté industrielle et à la réindustrialisation des territoires (62% des sièges de ces entreprises sont situés hors de l’Île-de-France).

Les start-up industrielles connaissent une forte dynamique, favorisée par les dispositifs de soutien à l’innovation renforcés par le plan France Relance, qui a notamment financé en 2020 et 2021 des projets d’industrialisation dans les secteurs stratégiques de la santé, de l’agroalimentaire, de l’électronique, et des intrants essentiels. Dans l’électronique, le rapport cite notamment Aledia pour les afficheurs microLED ou Zadient Technologies pour les tranches de carbure de silicium. La quatrième génération du Programme d’investissements, lancée en 2021, concentre par ailleurs 10 milliards d’euros sur des marchés/technologies à fort potentiel d’innovation et de croissance (comme l’hydrogène, la 5G, les biothérapies et la bioproduction des thérapies innovantes…).

Pour autant, les start-up industrielles continuent de faire face à des freins spécifiques en matière de financement et d’accompagnement, qui limitent le nombre ou ralentissent les projets d’usines concrétisés.

La mission IGF-CGE formule plusieurs recommandations visant à offrir un cadre encore plus favorable aux start-up qui sont prêtes à prendre le risque de l’industrialisation. L’objectif proposé est d’atteindre la réalisation de 70 à 100 nouveaux sites industriels par an d’ici 2025 en jouant sur trois  leviers : le financement, l’accompagnement et la levée des obstacles règlementaires.

« Je salue la publication de ce rapport qui montre que les start-up industrielles, dont le dynamisme n’a cessé de croître grâce à la politique ambitieuse de soutien à l’innovation menée par le gouvernement, contribuent à la création d’usines. Les propositions de la mission alimenteront les travaux en cours pour atteindre la réalisation de l’ordre de 70 à 100 nouveaux sites industriels par an grâce aux start-up d’ici 2025. Avec l’accompagnement des projets des PME et ETI industrielles dans nos territoires au travers de France Relance, et notre attractivité retrouvée pour l’accueil d’investissements étrangers, il s’agit d’un pilier complémentaire de notre reconquête industrielle », a commenté Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie.

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