Le marché français des semiconducteurs a reculé de 2% au deuxième trimestre
Le marché français des semiconducteurs a reculé de 2% au deuxième trimestre 2021 mais se maintient à un niveau élevé voisin des 500 millions d’euros, selon Acsiel Alliance Electronique. Ce léger tassement fait suite à trois trimestres de suite marqués par une croissance robuste qui a culminé à 25% au premier trimestre. Les ventes directes au client final ont reculé séquentiellement de 7%, tandis que les ventes à la distribution ont progressé de 10%.
En variation sur un an, la croissance du marché français des semiconducteurs, qui était de 10% au premier trimestre, a accéléré à 48% au deuxième trimestre 2021 par rapport au deuxième trimestre 2020 une époque il est vrai marquée par une forte chute due à la crise sanitaire.
Le deuxième trimestre recèle des tendances contrastées selon les segments. La contraction du marché par rapport au 1er trimestre est principalement due au recul des ventes directes au client final dans les segments grand public/informatique et industriel, lesquels avaient bénéficié d’une forte croissance au premier trimestre. A l’inverse, les ventes aux segments aéronautique/spatial/défense et cartes à puce se sont accrues sensiblement. Un retournement de tendance favorable est ainsi observé sur le marché smart card depuis deux trimestres, souligne l’organisation professionnelle.
A l’instar du premier trimestre, malgré une forte demande les ventes adressées au segment automobile n’ont cru que de 2%, freinées notamment par la pénurie de composants. Ainsi, après un énorme rebond au second semestre 2020, le marché des composants pour l’automobile tend à s’aplanir tout en restant à un niveau élevé.
Par familles de produits, la baisse des ventes directes au deuxième trimestre est liée en premier lieu au fort recul enregistré pour la catégorie composants MOS micro et pour une moindre part aux circuits MOS logic et optoélectroniques. La croissance des circuits analogiques et des discrets est loin d’avoir pu compenser la baisse des familles citées précédemment, de sorte que les ventes directes au client final se sont soldées par un recul de 7% au deuxième trimestre par rapport au premier.
Les ventes à la distribution ont enregistré pour leur part une progression de 10%, ce qui constitue le troisième trimestre de suite de croissance. Ces ventes sont destinées pour environ 60% à l’industriel.