600 000 véhicules non produits au 3e trimestre à cause des puces chez Stellantis
La pénurie de semiconducteurs continue de faire des ravages chez les constructeurs automobiles. Ce matin, présentant ses résultats trimestriels, Stellantis, issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler Automobiles, a évalué à environ 600 000 unités le nombre de véhicules non produits au 3e trimestre, en raison de commandes de semiconducteurs non honorées.
Cette perte de production d’environ 30% par rapport à l’objectif prévue pour le 3e trimestre a conduit à des ventes de véhicules en chute de 27%, à 1,131 million d’unités par rapport au 3e trimestre 2020. Le chiffre d’affaires de Stellantis a décroché de seulement 14%, à 32,6 milliards d’euros, grâce à l’amélioration du mix véhicules et du fait que les prix nets positifs ont été plus que compensés par la baisse des volumes.
« Le chiffre d’affaires net de Stellantis au troisième trimestre reflète le succès de nos récents lancements de véhicules, notamment de nouvelles offres électrifiées, combiné à d’importantes actions commerciales et industrielles réalisées par nos équipes en réponse aux commandes de semiconducteurs non honorées. L’objectif opérationnel 2021 est donc confirmé malgré une visibilité toujours faible sur l’approvisionnement en composants », commente Richard Palmer, CFO de Stellantis.
Dans ce contexte, le stock total de véhicules neufs atteint son plus bas niveau historique au 30 septembre 2021 avec 689 000 unités (148 000 unités pour le stock constructeur – 541 000 unités chez les revendeurs). Par comparaison, il était de 1,2 million de véhicules au 30 septembre 2020. Quand les approvisionnements en semiconducteurs reviendront à la normale, les constructeurs automobiles reviendront-ils à un fonctionnement avec un niveau de stocks comparable à celui d’avant la crise ou au contraire à un fonctionnement avec des flux plus tendus ?
Pour mémoire, le groupe Renault estime sa perte de production liée au manque de composants pour le troisième trimestre à environ 170 000 unités et anticipe une perte proche de 500 000 véhicules sur l’année (voir notre article).