
TSMC s’apprête à ouvrir un centre européen de conception de puces

Selon Reuters, le numéro un mondial de la fonderie de semiconducteurs va ouvrir un centre de conception de puces à Munich au troisième trimestre 2025. En attendant la mise en service de sa future usine européenne à Dresde en 2027.
Le numéro un mondial de fonderie de semiconducteurs, le Taïwanais TSMC, confirme son intérêt pour l’Europe. Alors qu’il a débuté, fin 2024, la construction de sa future usine de semiconducteurs à Dresde, le groupe a fait savoir qu’il allait ouvrir un centre de conception de semiconducteurs à Munich au cours du troisième trimestre 2025, selon des informations recueillies par Reuters.
L’annonce a été faite par Paul de Bot, président de TSMC Europe, lors du dernier symposium technologique du géant taïwanais. « Il s’agit d’aider les clients européens à concevoir des puces à haute densité, hautes performances et économes en énergie, en mettant l’accent sur les secteurs de l’automobile, de l’industrie, de l’IA et de l’IoT », a ainsi déclaré Paul de Bot, lors de cet événement, sans en dévoiler davantage.

Les travaux de construction de la future usine de TSMC à Dresde ont bel et bien commencé, comme en témoigne cette photo prise en mars dernier – © ESMC
Cette annonce intervient alors que les travaux de la première usine européenne de TSMC, baptisée ESMC (European Semiconductor Manufacturing Company), ont débuté il y a quelques mois (photo), avec l’objectif d’une mise en service d’ici la fin 2027. Détenue à 70% par TSMC, les 30% restants étant répartis à parts égales entre Bosch, Infineon et NXP, ESMC nécessite un investissement de plus de 10 milliards d’euros, dont environ la moitié est financée par l’UE.
Une fois pleinement opérationnelle, ESMC aura une capacité de production mensuelle de 40 000 tranches de 300 mm et exploitera les technologies Cmos planaire 28/22 nm et FinFET 16/12 nm de TSMC, renforçant ainsi l’écosystème européen de fabrication de semiconducteurs avec la technologie avancée des transistors FinFET. La nouvelle installation devrait générer environ 2000 emplois directs et plusieurs milliers d’emplois indirects dans toute la chaîne d’approvisionnement de l’UE, selon le Taïwanais.