La version 7.0 du standard PCI Express est déjà en marche
Alors que la déclinaison 6.0 du standard PCI Express (PCIe) a officiellement été ratifiée en début d’année, les travaux de l’organisme PCI-SIG sur la version 7.0 ont déjà débuté, avec pour objectif de doubler le débit du bus PCI Express d’ici à 2025.
Trois années, c’est à peu près la périodicité à laquelle le bus PCI Express (PCIe) double sa vitesse depuis que le bus d’entrées-sorties a troqué une conception parallèle contre une architecture série (voir schéma).
La version 7.0 du PCIe dont l’organisme PCI-SIG vient de lancer le chantier, entend poursuivre ce rythme puisqu’elle devrait entrer en vigueur en 2025 et atteindre une vitesse de 128 GT/s (gigatransferts par seconde) par canal unidirectionnel, soit le double du standard PCIe 6.0 ratifié il y a à peine six mois. De quoi transférer des données à un débit pouvant atteindre 512 Go/s en bidirectionnel dans le cas d’une architecture à 16 canaux (x16). Tout comme le PCIe 6.0, la version 7.0 devrait utiliser une modulation d’impulsions en amplitude avec une signalisation à 4 niveaux (PAM4).
« Les versions parallèles du début de la technologie PCI jonglaient avec des débits de quelques centaines de mégaoctets par seconde, en phase avec les applications graphiques, de stockage de données et de réseaux des années 1990, se souvient Nathan Brookwood, analyste chez Insight 64. En 2003, lorsque le PCI-SIG a évolué vers une architecture série, les débits ont atteint plusieurs gigaoctets par seconde pour répondre aux exigences des disques SSD et des applications Ethernet à 100 Mbit/s. Et presque comme un métronome, le PCI-SIG a dès lors doublé la vitesse du PCIe tous les trois ans pour satisfaire les besoins des applications émergentes. Aujourd’hui, le lancement des travaux du PCIe 7.0 est en phase avec ce cycle. »
La spécification PCIe 7.0 vise notamment des applications telles que l’Ethernet à 800 Gbit/s, l’IA et l’apprentissage machine, le cloud computing et l’informatique quantique, les centres de données hyperscales, le HPC (high performance computing), ainsi que le militaire et l’aérospatial.