Le réseau RIFAN 2 équipe désormais plus de soixante bateaux de la marine nationale
Attribué pour un montant global d’environ 160 millions d’euros à un groupement industriel conduit par Airbus, qui en est le mandataire, et composé également des co-traitants Naval Group et Rohde & Schwarz, le programme RIFAN 2 vise à doter les bâtiments de surface et sous-marins de la force navale française, d’un véritable réseau intranet sécurisé.
Plus de soixante bateaux de la marine nationale sont désormais équipés du Réseau Intranet de la Force Aéronavale étape 2 (RIFAN2) – du porte-avions et frégates de premier rang aux bâtiments de soutien et patrouilleurs basés outre-mer, ainsi que des sous-marins. Grâce à RIFAN 2, tous les navires à la mer peuvent désormais établir des liaisons sécurisées à haut-débit entre eux et avec les centres de commandement à Terre.
Le réseau RIFAN 2 transmet les données issues des applications métier tant pour la conduite des opérations que pour la gestion quotidienne et logistique de la vie à bord, de même que les échanges des systèmes d’information des états-majors de théâtre embarqués pour la durée d’une opération, sur un bâtiment.
Qu’il s’agisse d’un bâtiment en navigation isolée ou bien d’un groupe aéronaval ou amphibie en opérations, les différents bateaux sont équipés à la hauteur de leurs besoins respectifs en connectivité. Le système est capable d’agréger différents flux de communication afin d’optimiser l’utilisation des capacités de transmission disponibles en mer qui sont par nature limitées. Il exploite ainsi les connexions par satellites, telles que Comcept ou Syracuse, mais aussi les moyens de communication radio. Outre les systèmes radios existants dont la rénovation faisait partie de RIFAN 2, un nouveau réseau UHF, déployé dans le cadre du programme, permet dorénavant de réaliser des échanges voix et données tout IP (Internet Protocol) entre bâtiments, avec une portée de plusieurs dizaines de kilomètres.
RIFAN 2 apporte également une capacité de gestion globale du réseau et de surveillance des incidents de cyber-sécurité. Cette supervision s’exerce à la fois depuis un centre de gestion et de contrôle à Terre, mais aussi localement à bord des navires, conférant ainsi une certaine autonomie aux équipages afin d’assurer le meilleur emploi du réseau en fonction de la situation opérationnelle.
Le réseau va continuer à se densifier de par son installation prévue sur les sous-marins Barracuda en construction, les frégates de taille intermédiaire (FTI) qui sont de futures frégates de premier rang de la marine nationale française, ainsi que sur les futurs pétroliers-ravitailleurs (programme FLOTLOG). Par ailleurs, le système RIFAN 2 est régulièrement adapté et mis à jour, tant dans son architecture centrale que dans l’intégration de nouveaux moyens communication haut-débit par satellite. De même, le système de surveillance et de détection des incidents de cyber-sécurité fera également l’objet de mises à jour.
