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Thales se redresse sauf dans l’aéronautique civile qui pourrait perdre 1000 emplois

Thales se redresse sauf dans l’aéronautique civile qui pourrait perdre 1000 emplois

Thales a publié hier ses résultats trimestriels qui montrent une amélioration de son chiffre d’affaires au 3e trimestre, en dehors de l’aéronautique civile dont les ventes ont chuté de 45%, après déjà un plongeon de 50% au 2e trimestre. Hors aéronautique, Thales affiche une hausse de ses ventes de 1,5% au 3e trimestre, à comparer à -14,8% au 2e trimestre. Globalement le chiffre d’affaires trimestriel du groupe recule de 4,3% sur un an, après une chute de 19,9% au 2e trimestre.

« Après un deuxième trimestre 2020 exceptionnellement perturbé par la Covid-19, la mobilisation des équipes partout dans le monde a permis à Thales de connaître une très forte amélioration de son chiffre d’affaires au troisième trimestre. Les résultats de l’ensemble des activités — hors aéronautique civil — illustrent la résilience du groupe face à la crise. Sans surprise, le chiffre d’affaires dans l’aéronautique civile affiche une très forte baisse, de l’ordre de 45% au troisième trimestre. Les prises de commandes du troisième trimestre sont en ligne avec nos attentes, et plusieurs contrats importants sont en cours de finalisation, en particulier dans la défense et dans le domaine spatial. Dans un contexte économique et sanitaire toujours très incertain, toutes les équipes restent mobilisées pour mettre en œuvre le plan global d’adaptation afin d’économiser environ 800 millions d’euros en 2020. Nous confirmons l’ensemble de nos objectifs pour l’année », a déclaré Patrice Caine, p-dg de Thales, lors de la présentation des résultats du groupe.

Thales poursuit ains la mise en oeuvre de son plan global d’adaptation, qui devrait se traduire par des économies de l’ordre de 800 M€ sur l’année.

1000 suppressions d’emplois en vue dans l’aéronautique civile d’ici fin 2021

Fin septembre, Thales AVS, filiale aéronautique civile du groupe, avait annoncé aux représentants du personnel sa volonté de supprimer 1000 emplois en France sur un effectif d’environ 5500 personnes, sans recourir à des licenciements secs et sans mettre en œuvre de plan de sauvegarde de l’emploi. L’entreprise souhaite privilégier la mobilité interne vers les activités du groupe en croissance, geler les recrutements et diminuer le recours à l’intérim et à la sous-traitance, pour éviter les licenciements secs.

Cette semaine, la tenue d’un Comité social et économique central a permis d’affiner ce plan site par site. A en croire les déclarations des syndicats à la presse régionale, la répartition des postes à supprimer par site serait la suivante : 258 postes à Châtellerault d’ici à fin 2021, dont 191 sur un total de 485 au CSC et 67 sur un effectif de 285 personnes à La Brelandière ; 221 postes sur un effectif de 1184 personnes à Mérignac ; 196 postes sur un effectif de 879 personnes à Toulouse, ainsi que 136 postes à Vendôme, 74 postes à Cergy, 3 postes à Moirans. A suivre.

Hier, dans sa présentation des résultats, Thales a martelé que l’environnement global demeurait profondément modifié par la crise sanitaire du Covid-19. Le contexte sanitaire et macro-économique reste incertain et pourrait en particulier affecter la vitesse de redressement du trafic aérien et les plans d’investissements des entreprises, notamment dans la cybersécurité et l’Internet des objets, souligne l’avis financier du groupe, qui confirme néanmoins ses objectifs 2020 fixés en juillet dernier : comme en 2019, un ratio commandes sur facturation (book-to-bill) supérieur à 1 ; un chiffre d’affaires dans la fourchette de 16,5 à 17,2 milliards d’euros, intégrant des perturbations toujours importantes de l’aéronautique civile combinées au redressement de la productivité dans les autres secteurs ; une marge d’EBIT d’environ 8% sur l’année.

Globalement, Thales a publié hier pour les 9 premiers mois de l’année 2020 un chiffre d’affaires de 11 714 M€, contre 12 410 M€ sur les 9 premiers mois de 2019, en baisse de 5,6% après intégration de Gemalto (-10,5% à périmètre et taux de change constants). Après un deuxième trimestre marqué par la crise du Covid-19 (-19,9% organique), le chiffre d’affaire se redresse fortement au troisième trimestre (-4,3%), s’inscrivant même en légère hausse (+1,5%) hors activités aéronautiques.

Dans le secteur Aérospatial, le chiffre d’affaires atteint 2898 M€, en baisse de 23,3% par rapport aux 9 premiers mois de 2019 à périmètre et taux de change constants, traduisant principalement l’effondrement de la demande dans l’aéronautique civile (de l’ordre de 50% depuis le deuxième trimestre 2020). Hors aéronautique civile, le chiffre d’affaires enregistre un redressement important : après une baisse de près de 20% au deuxième trimestre, il est en croissance de 5% au troisième trimestre 2020.

Le secteur Transport enregistre un chiffre d’affaires de 1102 M€, en baisse de 12,3% par rapport aux 9 premiers mois de 2019 à périmètre et taux de change constants.

Le chiffre d’affaires du secteur Défense & Sécurité atteint 5469 M€, en baisse de 3,3% par rapport aux 9 premiers mois de 2019 à périmètre et change constants. Ce secteur bénéficie d’un effet de rattrapage fort au troisième trimestre 2020, avec un chiffre d’affaires en croissance organique de 5,4%. Ce retour à la croissance confirme la dynamique solide des solutions du groupe, qui s’appuie sur un carnet de commandes de presque 20 milliards d’euros à fin septembre 2020.

A 2201 M€, le chiffre d’affaires du secteur Identité & Sécurité Numériques est en baisse de 2% à périmètre constant. Cette baisse limitée traduit l’impact négatif de la crise sanitaire sur la demande de passeports et les modules de connexion IoT, en partie compensé par une dynamique supérieure aux attentes dans les cartes de paiement EMV et dans les cartes SIM.

Quant aux prises de commandes sur les 9 premiers mois, elles ont représenté 9,2 milliards d’euros en baisse de 12% (-18% en variation organique).

A 2 268 M€ contre 2 625 M€ sur les 9 premiers mois de 2019 (-13% en variation organique), les prises de commandes du secteur Aérospatial restent fortement affectées par l’effondrement du marché de l’aéronautique civile, et ce malgré le dynamisme du marché spatial institutionnel (prises de commandes spatiales en hausse de 33% par rapport aux 9 premiers mois de 2019).

Les prises de commandes du secteur Transport s’élèvent à 805 M€, en baisse de 7% par rapport aux 9 premiers mois de 2019.

Les prises de commandes du secteur Défense & Sécurité s’élèvent à 3 853 M€ contre 5 271 M€ sur les 9 premiers mois de 2019 (-27% en variation organique). Cette baisse s’explique par une base de comparaison défavorable, les 9 premiers mois de 2019 ayant été commercialement particulièrement dynamiques.

A 2227 M€, les prises de commandes du secteur Identité & Sécurité Numériques sont proches du chiffre d’affaires, la majorité des activités de ce secteur opérant sur des cycles courts.

 

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