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Thales va accroître la centralisation de ses achats

Thales va accroître la centralisation de ses achats

A l’occasion de la publication de ses comptes annuels, Thales a indiqué qu’il allait accélérer ses initiatives pour renforcer la compétitivité de ses achats. 230 opérations de réduction des dépenses seront ainsi lancées en 2017 et 2018 dans toutes les activités mondiales du groupe d’électronique professionnelle.

Le volume d’achats annuel de Thales représente environ 7 milliards de d’euros (données 2015) dont 24% pour les achats industriels (composants électroniques, mécaniques, etc.). L’ambition du groupe français est d’accroître la centralisation de ses achats pour maximiser les économies d’échelle, de mondialiser les approvisionnements et d’impliquer les achats plus en amont dès la phase de conception (design-to-buy). Aucun objectif chiffré n’a toutefois été dévoilé.

L’an passé, le ratio des prises de commandes rapportées au chiffre d’affaires (« book-to-bill ») de Thales s’est élevé à 1,11 contre 1,34 en 2015. Pour la troisième année consécutive, les prises de commandes ont ainsi été sensiblement supérieures au chiffre d’affaires. Au 31 décembre 2016, le carnet de commandes consolidé atteint 33 530 M€, soit près de 2,3 années de chiffre d’affaires, renforçant la visibilité sur l’activité des années à venir.

En 2016, les prises de commandes du groupe ont représenté 16 514 M€, affichant  une baisse de 13% par rapport au niveau exceptionnel enregistré en 2015 (-11% à périmètre et taux de change constants). Le recul s’explique par le volume très élevé de grandes commandes enregistré en 2015, année qui avait bénéficié d’un volume exceptionnel de grands contrats d’un montant unitaire supérieur à 100 M€ (7,9 milliards d’euros), avec en particulier 5 contrats majeurs : les commandes d’avions de combat Rafale par l’Egypte et le Qatar, la signalisation de 4 lignes du métro de Londres, la commande de plus de 1000 véhicules Hawkei par l’armée australienne, et un système de communication militaire par satellite pour la France (ComSat NG).

Le chiffre d’affaires s’établit à 14 885 M€, en hausse de 5,8% à données publiées, et de 6,8% à périmètre et taux de change constants. Le chiffre d’affaires conserve un rythme de croissance élevé sur les marchés émergents (croissance organique de +14% après +16% en 2015), tandis qu’il retrouve une bonne dynamique sur les marchés matures (+4%, après +1% en 2015).

Le chiffre d’affaires du secteur Aérospatial s’élève à 5812 M€, en hausse de 7,9% par rapport à 2015 (+8,5% à périmètre et change constants). Les activités d’avionique pour avions commerciaux et militaires et le multimédia de bord sont particulièrement dynamiques. Les ventes d’avionique pour hélicoptères et de tubes et de systèmes d’imagerie sont néanmoins en baisse. Le chiffre d’affaires de l’activité Espace affiche une forte croissance, bénéficiant de la montée en puissance des contrats signés en 2014 et 2015, aussi bien dans les activités d’observation que dans celles de télécommunications.

Le secteur Transport enregistre un chiffre d’affaires de 1603 M€, en hausse de 5,5% par rapport à 2015 (+8,3% à périmètre et change constants).

Le chiffre d’affaires du secteur Défense & Sécurité atteint 7383 M€, en hausse de 4,3% par rapport à 2015 (+5,0% à périmètre et change constants). La quasi-totalité des activités contribue à cette dynamique. L’activité Systèmes Terrestres et Aériens bénéficie d’une activité élevée notamment dans la défense aérienne, les radars civils et militaires, l’optronique et l’électronique de missile. L’activité Systèmes de Mission de Défense enregistre une forte croissance dans les systèmes pour les avions de combat, pour les navires de surface, ainsi que dans les solutions de renseignement, surveillance, reconnaissance (ISR). Seule l’activité Systèmes d’Information et de Communication Sécurisés n’est pas en croissance, principalement suite à la livraison en 2015 de plusieurs grands projets de réseaux militaires, tels que le nouveau site du ministère français de la défense (« Balard »).

Thales affiche pour 2016 un EBIT de 1354 M€ (9,1% du chiffre d’affaires), contre 1216 M€ (8,6% du chiffre d’affaires) en 2015. L’EBIT bénéficie notamment des premiers effets du redressement opérationnel du secteur transport, et de la poursuite de la solide performance des secteurs Aérospatial et Défense et Sécurité. Le bénéfice net consolidé, part du groupe, s’élève à 946 M€. Il enregistre une hausse de 24%, bénéficiant à la fois de l’amélioration de l’EBIT et de la forte hausse du résultat des cessions.

Vers 14 milliards de commandes en 2017

Thales devrait continuer à bénéficier de la bonne orientation de la majorité de ses marchés. Dans ce contexte, sans néanmoins atteindre les niveaux très élevés de 2015 et 2016, les prises de commandes de 2017 devraient rester dynamiques et se situer autour de 14 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires de 2017 devrait connaître une croissance organique de l’ordre de 5% par rapport à 2016. Cette évolution favorable, combinée à la poursuite des efforts d’amélioration de la compétitivité, devrait conduire Thales à afficher en 2017, un EBIT compris entre 1480 et 1500 M€, en hausse de 9 à 11% par rapport à 2016.

Enfin, le groupe confirme ses objectifs à moyen terme : une croissance organique de son chiffre d’affaires de l’ordre de 5% en moyenne sur les années 2016-2018, et un taux de marge d’EBIT de 9,5 à 10% en 2017/18.

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