106 millions d’euros pour un projet de microélectronique au service de l’industrie 4.0
« Productive 4.0 » : tel est le nom de la plus grande initiative de recherche européenne lancée à ce jour concernant l’industrie 4.0. Expertise industrielle oblige, l’Allemagne est la figure de proue de ce programme de recherche qui va mobiliser 106 millions d’euros jusqu’au 30 avril 2020. Cordonnée par Infineon Technologies, le projet « Productive 4.0 » rassemble plus de 100 partenaires en provenance de 19 pays européen pour plancher sur la numérisation et mise en réseau des outils industriels.
Outre de grands centres de recherche publique allemands, ce projet, lancé officiellement à Dresde, a pour grands partenaires : BMW, Bosch, Philips, Thales, NXP Semiconductors, STMicroelectronics, ABB, Volvo et Ericsson.
L’Europe et, en particulier, l’Allemagne présentent des atouts indéniables dans le domaine de la microélectronique pour l’automobile, l’énergie, la sécurité et l’électronique industrielle. Productive4.0 fait partie d’ECSEL, le programme européen de financement de la microélectronique. Son objectif est de renforcer l’expertise en microélectronique en vue de la numérisation au sens large. Trente partenaires d’Allemagne et 79 participants supplémentaires travailleront ensemble pendant trois ans. Le projet a un budget de 106 millions d’euros. L’Union européenne et les États membres participants financent le projet dans le cadre d’ECSEL à hauteur d’environ 51 millions d’euros. L’État de Saxe et le Ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la Recherche (BMBF) contribueront conjointement à hauteur de 9,6 millions d’euros au projet.
L’objectif est de créer une plateforme pour favoriser notamment la mise en réseau numérique des entreprises de fabrication, des machines de production et des produits. Cette plateforme pourra être utilisée pour les trois piliers indissociables de l’industrie 4.0 : la numérisation de la production, la gestion de la logistique et des stocks, ainsi que le cycle de vie des produits (PLM). La standardisation et la virtualisation des procédés de fabrication, ou en d’autres termes, la simulation des procédés de fabrication pour optimiser les flux réels de production, feront partie des pistes de recherche.
« La microélectronique est un outil essentiel pour une nouvelle numérisation de l’industrie manufacturière et pour une gestion optimisée et intégrée de la chaîne d’approvisionnement. Grâce à son niveau élevé d’automatisation, notre industrie peut servir de plan d’action permettant de sécuriser des éléments importants de la chaîne de valeur et des emplois qualifiés en Europe. Nous voulons maintenant partager notre savoir-faire avec d’autres secteurs industriels », a commenté Reinhard Ploss, CEO d’Infineon Technologies.
Plus d’information sur le site web dédié au projet www.Productive40.eu.