Pour préparer l’arrivée de la 5G, l’Arcep ouvre un guichet « pilotes 5G »
L’Arcep lance un guichet pour la réalisation de pilotes 5G. Dès à présent, l’autorité de régulation des télécoms peut délivrer des autorisations d’utilisation de fréquences, à titre transitoire, pour développer des pilotes 5G. Dans la bande 3400 3800 MHz, des fréquences sont déjà disponibles dans les agglomérations de Lyon, Bordeaux, Nantes, Lille, Le Havre, Saint-Étienne, Douai, Montpellier et Grenoble.
Cette liste n’est pas exhaustive et peut évoluer : les acteurs intéressés sont invités à contacter l’Autorité s’ils envisagent de déployer des réseaux dans d’autres gammes de fréquences ou d’autres zones géographiques.
La cinquième génération de communications mobiles (5G) se présente comme la génération de rupture, celle qui ne s’intéresse plus uniquement au monde des opérateurs de téléphonie mobile et des communications grand public, mais qui ouvre de nouvelles perspectives et permet la cohabitation d’applications et usages extrêmement diversifiés, unifiés au sein d’une même technologie, souligne l’autorité de régulation. La 5G est en effet souvent annoncée comme la génération qui saura satisfaire les besoins de connectivité d’une grande variété d’usages, de l’internet grand public, aux communications critiques de l’internet industriel en passant par les communications ambiantes de l’internet des objets généralisé.
Les solutions techniques et standards autour des premiers déploiements 5G commencent à se préciser. Le 3GPP, organe de normalisation des technologies mobiles (2G, 3G et 4G), a approuvé le 21 décembre dernier le premier standard relatif à la manière dont les terminaux 5G pourront communiquer avec des antennes 5G, et profiter de leurs performances accrues, en s’appuyant sur les réseaux 4G existants.
Par ailleurs, l’élaboration d’une stratégie nationale pour la 5G fait actuellement l’objet d’une consultation publique lancée par le gouvernement.
Deux bandes de fréquences semblent se démarquer en Europe : la bande 3400 – 3800 MHz et la bande 26 GHz. En France, ces bandes ne sont pas encore attribuées par l’Arcep aux réseaux mobiles. La bande 3400 – 3800 MHz, qui a fait l’objet d’une consultation publique de l’Autorité en mars dernier, est communément admise comme bande » cœur » de la 5G : elle offre des canalisations importantes, permettant des débits très élevés, dispose d’une certaine maturité technologique et sera disponible à court terme dans une grande majorité des pays Européens. La bande 26 GHz, qui appartient à la nouvelle génération de bandes » millimétriques » permettra des débits jusque-là inédits : son niveau de maturité technologique est encore faible, mais elle reste d’un grand intérêt pour l’écosystème 5G dans la mesure où elle permettra l’arrivée de technologies de rupture, souligne l’Arcep.
Un guichet » pilotes 5G » ouvert à tous les acteurs de la chaîne de valeur
En vue de permettre à l’ensemble des acteurs de la chaine de valeur 5G de s’approprier les cas d’usages et les enjeux de cette nouvelle génération et afin de contribuer à la mise en place d’une stratégie nationale pour la 5G, l’Arcep ouvre son guichet » pilotes 5G » : 5G@arcep.fr. Les opérateurs, mais aussi tous les » verticaux » (acteurs industriels, d’infrastructures à connecter, etc.) devront pouvoir être parties prenantes de ces pilotes. Aussi, le guichet » pilotes 5G » de l’Arcep est ouvert à tout acteur intéressé par la 5G et souhaitant réaliser de premiers déploiements.
Ces pilotes 5G permettront au régulateur d’obtenir de premiers retours sur l’utilisation des réseaux de prochaine génération. Ces retours d’expérience alimenteront les travaux de l’Arcep dans la préparation de la procédure d’attribution des futures autorisations 5G.
L’Arcep lance des travaux sur les conditions de déploiement de la 5G
La 5G sera probablement constituée de différentes innovations (antennes actives, usage de fréquences très hautes, multiplication des petites cellules…) qui pourraient modifier significativement la manière de déployer un réseau mobile. L’Arcep souhaite anticiper les effets de ces innovations en concertation avec le secteur. En parallèle de l’ouverture du guichet » pilotes 5G « , l’Arcep lance donc des travaux sur les conditions de déploiement de la 5G. Elle organisera notamment, courant 2018, un atelier sur le sujet. L’Arcep contribuera également activement aux travaux que le BEREC mènera en 2018 sur la 5G, en particulier sur le partage d’infrastructure, les procédures d’attribution de fréquences et les obligations de couverture.