Marché de l’IoT : 35 milliards d’objets en 2030 ?
Le marché de l’Internet des objets n’en est encore qu’à ses débuts malgré les 11,2 milliards d’objets connectés dans le monde en 2017, avance une étude de l’Idate. Côté technologies, c’est l’IoT cellulaire (via les normes NB-IoT, LTE-M et prochainement la 5G) qui devrait connaître la plus forte croissance.
L’Idate publie sa base de données des marchés de l’IoT couvrant les plus grands marchés en Europe et dans le monde (dont le Brésil, les Etats-Unis, la Chine, le Japon…) et 14 marchés verticaux (agriculture, industrie, automobile, électronique, utilities, logistique, transport, commerce, smart home, smart city, sport, santé, communication, etc.).
« Nous prévoyons un taux de croissance de 10% par an, pour atteindre un parc de 35 milliards d’unités en 2030 avec une zone Asie-Pacifique particulièrement dynamique puisqu’elle représente à elle seule déjà 48% du marché total en 2017. A tel point que nous nous attendons à voir la Chine passer devant les Etats-Unis en 2021 », souligne Samuel Ropert, analyste en charge de l’IoT à l’Idate.
En Europe, l’Allemagne prend le leadership grâce à ses positions fortes dans l’automobile, et l’industrie (notamment via l’initiative publique Industrie 4.0). Le Royaume-Uni se distingue particulièrement dans les secteurs du smart metering et de la sécurité. L’Italie se distingue par un leadership sur le marché du smart metering (lancé bien avant ses voisins Européens) suivi par la France et l’Espagne.
Pour l’Idate, il est encore impossible de parler d’une prochaine maturité des marchés, d’autant que les différences sectorielles sont encore très fortes : le marché des utilities (énergie, eaux…) est très en avance, porté par les réglementations nationales et les politiques publiques, tandis qu’encore balbutiant, l’automobile devrait devenir le second marché le plus important en 2030 porté par les réglementations (telle eCall en Europe) et l’avènement des voitures autonomes.
En terme de technologies, les technologies sans fil standardisées courte portée (comme le Wi-Fi et le Bluetooth), déjà dominantes en 2017, resteront en tête en 2030, en raison du fort développement attendu des applications grand public (maison connectée, de sport/bien-être et de gadgets électroniques) et de leur faible coût. Concernant la connectivité IoT longue distance, c’est l’IoT cellulaire (via les normes NB-IoT, LTE-M et prochainement la 5G) qui devrait connaître la plus forte croissance (avec plus de 55% par an d’ici 2030), tandis que les technologies LPWA sans licence (LoRa, Sigfox) progresseraient de 16% d’ici 2030.