Qualcomm se montre ferme mais plutôt conciliant après sa réunion avec Broadcom
Même s’il campe sur ses positions après sa rencontre le 14 février avec Broadcom, Qualcomm ne ferme plus totalement la porte à un accord de fusion dont les termes financiers restent cependant à trouver.
Dans une lettre au p-dg de Broadcom, Paul E. Jacobs, Chairman de Qualcomm écrit : « Bien que la proposition actuelle de Broadcom soit inacceptable, notre conseil d’administration se concentre intensément sur la maximisation de la valeur pour les actionnaires de Qualcomm, que ce soit en exécutant sa stratégie de croissance ou en vendant la société. Notre conseil est ouvert à d’autres discussions avec Broadcom pour voir si une proposition qui reflète de manière appropriée la vraie valeur des actions Qualcomm, et assure un niveau approprié de certitude de la transaction, peut être obtenue. Si une telle proposition ne peut être obtenue auprès de Broadcom, notre conseil d’administration est très confiant dans la capacité de Qualcomm à offrir une valeur supérieure à court et à long terme à ses actionnaires en continuant à exécuter sa stratégie de croissance ».
Les dirigeants des deux entreprises se sont rencontrés durant deux heures mercredi dernier. Dans sa lettre à Hock Tan, président et CEO de Broadcom, Paul E. Jacobs révèle en outre que le conseil d’administration de Qualcomm a jugé la réunion constructive en ce sens que les représentants de Broadcom ont exprimé leur volonté d’accepter certaines cessions potentielles pour satisfaire aux lois antitrust autres que celles contenues dans la convention de fusion déposée publiquement. Pour autant, Broadcom a refusé de répondre à toute question sur ses intentions concernant l’avenir de l’activité de licence de Qualcomm. En outre, ce dernier trouve insuffisants les frais de rupture proposés par Broadcom si la fusion était finalement refusée.
De son côté, Broadcom n’a fait (à notre connaissance) aucun commentaire après cette réunion. Préalablement, il avait accepté de ne présenter que 6 candidats à l’assemblée des actionnaires de Qualcomm prévue en mars prochain, de façon à obtenir « seulement » la majorité de décision au conseil d’administration de 11 membres du groupe. En outre, Broadcom a publié un communiqué assurant qu’il avait les garanties nécessaires pour obtenir 100 milliards de dollars auprès des institutions financières. Le financement de l’opération se monte, rappelons-le, dans l’état, à 121 milliards de dollars. A suivre.