Intel cède sa filiale logiciels embarqués Wind River à TPG
Nouveau changement de pied pour Intel. Wind River a annoncé qu’Intel avait décidé de vendre sa filiale dans les logiciels embaqués au fonds d’investissement TPG. La transaction devrait être conclue au deuxième trimestre de 2018. Les modalités de l’opération ne sont pas divulguées. Le président de Wind River, Jim Douglas, et son équipe de direction actuelle dirigeront Wind River nouvellement indépendant après la clôture de la transaction.
« Cette cession vise à mieux cibler les opportunités de croissance qui correspondent à la stratégie centrée sur les données d’Intel », a déclaré Tom Lantzsch, vice-président directeur et directeur général du groupe Internet des Objets d’Intel. « Wind River restera un partenaire important de l’écosystème, et nous continuerons à collaborer sur des opportunités critiques d’infrastructure définies par logiciel pour faire avancer un avenir autonome. Nous prévoyons que cette transition sera transparente pour nos clients et partenaires mutuels », assure le dirigeant d’Intel.
En 2009, Intel avait racheté Wind River, le grand spécialiste des logiciels enfouis et des systèmes d’exploitation temps réel, pour lui ouvrir les portes des marchés de l’embarqué (tout ce qui n’est pas informatique, de la défense à l’automobile en passant par le grand public). Le montant du rachat atteignait 884 millions de dollars.
Depuis près de 40 ans, Wind River a aidé les leaders technologiques à produire, génération après génération, des dispositifs les plus sûrs. Les logiciels enfouis de l’entreprise servent au pilotage des usines, des dispositifs médicaux, des avions, des chemins de fer, des automobiles et des réseaux de communication. Les produits et solutions de Wind River permettent aux ingénieurs, développeurs, fabricants et intégrateurs de systèmes de construire des dispositifs connectés intelligents, des capteurs, des passerelles et des réseaux qui gèrent les données des machines et les connectent au cloud et aux environnements informatiques.
« Nous voyons une formidable opportunité de marché dans les logiciels industriels, portée par la convergence de l’Internet des objets (IoT), des appareils intelligents et de l’informatique de pointe. En tant que leader du marché avec un portefeuille de produits solide, Wind River est bien positionné pour tirer parti de ces tendances. Nous sommes enthousiasmés par les perspectives de Wind River en tant qu’entreprise indépendante et nous prévoyons de bâtir sur ses solides fondations en investissant dans la croissance organique et inorganique », a déclaré Nehal Raj, associé et responsable de l’investissement technologique chez TPG.
« Cette acquisition permettra à Wind River de devenir un fournisseur de logiciels indépendant de premier plan, positionné de manière unique pour faire progresser la transformation numérique dans les segments d’infrastructures critiques grâce à notre portefeuille complet de cloud computing », a déclaré Jim Douglas, président de Wind River. « En même temps, TPG fournira à Wind River la flexibilité et les ressources financières pour alimenter ses nombreuses opportunités de croissance en tant que société de logiciels autonome qui permet le déploiement de systèmes intelligents sûrs, sécurisés et fiables », ajoute-t-il.
Le fonds d’investissements TPG a précédemment déjà racheté une autre filiale d’Intel tombée en désamour. C’est en effet TPG qui a pris en 2016 pour 3,1 milliards de dollars le contrôle (51%) d’Intel Security, créée à partir du rachat en 2010 pour 7,68 milliards de dollars de son compatriote McAfee, un éditeur de logiciels de sécurité informatique et notamment d’antivirus.