Signature du contrat du comité stratégique de filière « Infrastructures numériques »
Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, et Didier Casas, président du CSF et vice-président de la Fédération Française des Télécoms, ont signé le Contrat du comité stratégique de filière « Infrastructures numériques » ce mercredi 18 décembre, dans les locaux du pôle de compétitivité « Systematic Paris-Région » à Palaiseau, en présence de Régions de France et des représentants de la filière.
La filière « Infrastructures numériques » réalise un chiffre d’affaires de plus de 40 milliards d’euros, dont la majeure partie est issue des activités télécoms, et compte environ 13 000 entreprises majoritairement constituées de TPE/PME. Au total, la filière compte près de 140 000 emplois directs.
La filière rassemble les fabricants de composants et d’équipements réseaux (Afnum), les opérateurs d’infrastructures fixes et mobiles et de services de communications électroniques (FFTélécoms), les fabricants de matériels et câbles de communication/très haut débit (Sycabel) et les entreprises de la connectivité et des réseaux d’initiative publique (InfraNum). Elle s’appuie sur de nombreux centres de recherche et pôles de compétitivité pour favoriser son essor économique et développer ses activités R&D.
Labellisé le 22 novembre 2018 par le Conseil national de l’industrie (CNI), le comité stratégique de filière (CSF) « Infrastructures numériques » a identifié quatre projets structurants dont les feuilles de route sont détaillées dans le contrat de filière. Tous font l’objet d’engagements réciproques entre l’industrie et l’Etat et répondent aux principaux défis pour développer en France une industrie des infrastructures numériques performante et compétitive à l’échelle internationale :
- La 5G : rendre accessible à toutes et tous les enjeux de la 5G et mettre en œuvre un réseau de plateformes 5G multi-sites pour favoriser l’innovation technologique, conformément aux objectifs de la feuille de route 5G du gouvernement.
A ce sujet, le gouvernement lance simulaténement la procédure d’attribution des fréquences pour la 5G en validant le cahier des charges proposé par l’Autorité de régulation (Arcep) et en en précisant les conditions financières. Ainsi, le gouvernement fixe le prix d’un bloc de base de 50 MHz à 350 millions d’euros. Le prix de réserve d’un bloc additionnel de 10 MHz est fixé à 70 millions d’euros. Le paiement des blocs de 50 MHz sera étalé sur 15 ans tandis que celui des blocs de 10MHz sera étalé sur 4 ans, répondant ainsi aux préoccupations concurrentielles formulées par l’Arcep.
« La France sera au rendez-vous de la 5G. Le gouvernement et l’Arcep ont conçu un mécanisme inédit en Europe, qui permet de vendre aux opérateurs télécoms des blocs de base de 50 MHz à prix fixe avec, en contrepartie, des obligations fortes de déploiement sur le territoire. C’est une vraie logique de service public que nous portons pour les territoires. Ces engagements de couverture en 5G sont bien plus ambitieux que dans d’autres pays européens et constitueront à l’avenir un élément fort de la compétitivité de notre pays », assure Agnès Pannier-Runacher.
- Construire les Smart territoires : accompagner les collectivités et participer au développement et à la visibilité des projets de smart territoires.
Qualifié de défi industriel prioritaire, le très haut débit (THD) permet de connecter citoyens, entreprises et collectivités, avec des bénéfices en termes d’information, de productivité, d’innovation et d’équité territoriale. La prochaine étape sera celle de l’Internet des objets (IoT), rendue possible grâce à l’infrastructure fibre qui sous-tend le tout connecté. L’IoT va du capteur jusqu’à la donnée en passant par la connectivité. Ce projet a pour objectif de faire du « smart » une réalité pour les territoires. Les objectifs de la filière sont tout d’abord de construire une vision commune du smart avec les collectivités locales, avec un point d’intérêt spécifique pour l’enjeu de la gouvernance et l’interopérabilité des données. La filière fera également émerger des projets de démonstrateurs grandeur nature de plateforme de stockage de données et de smart territoires dans différentes typologies de villes. Le CSF a reçu l’accord d’industriels et de collectivités pour prendre part à ces travaux.
- Favoriser l’emploi et le développement des compétences : anticiper l’apogée du Plan France THD en identifiant de nouvelles passerelles et établir un plan d’attractivité pour les emplois à forte valeur ajoutée.
- Construire une stratégie d’offre à l’exportation : rendre visible la filière à l’international.
Le gouvernement et les régions ont réaffirmé leur soutien et leur présence aux côtés des industriels de la filière des infrastructures numériques face aux défis de ce secteur.