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205 millions d’euros pour 19 projets européens de défense

La Commission européenne a annoncé 16 projets industriels en matière de défense et trois projets consacrés aux technologies de rupture qui seront menés à l’échelle paneuropéenne et bénéficieront d’un financement de 205 millions d’euros au titre des deux programmes précurseurs d’un véritable Fonds européen de la défense : l’action préparatoire concernant la recherche en matière de défense (PADR) et le programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (EDIDP).

Les projets annoncés soutiendront le développement des capacités de la défense européenne, notamment en ce qui concerne les drones et leurs technologies connexes [drones furtifs et tactiques, système de détection et d’évitement d’obstacles pour les drones militaires, plateformes de traitement des données à la périphérie (edge computing) pour les drones], les technologies spatiales (récepteurs cryptés Galileo de qualité militaire, charge utile optique de qualité militaire pour les satellites de petite taille, système de données massives pour la surveillance satellitaire), les véhicules terrestres sans pilote, les systèmes de missile de haute précision (programme BLOS – missiles anti-char), futures plateformes navales, les capacités d’attaque électronique aéroportées, les réseaux tactiques et de haute sécurité, les plateformes de «cyber situational awareness» (appréciation de la situation en matière de cybersécurité) ou la prochaine génération des technologies de furtivité active.

Ces projets viennent s’ajouter aux 15 projets de recherche déjà financés depuis 2017 grâce à la PADR et au soutien direct qui sera apporté à deux projets de grande envergure (le drone MALE et le projet ESSOR).

« Le Fonds européen de la défense permettra une dépense commune, donc plus performante, réduisant ainsi la fragmentation et le manque d’efficacité. Les résultats positifs des programmes précurseurs du Fonds qui sont annoncés aujourd’hui montrent l’immense potentiel d’une coopération entre les industries de la défense, grandes ou petites, implantées dans l’une ou l’autre des régions de l’Union », commente Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive pour une Europe adaptée à l’ère du numérique.

Thierry Breton, commissaire au marché intérieur, a quant à lui déclaré : « Ces projets prometteurs démontrent la capacité de l’Union à promouvoir et à soutenir la coopération entre les industries de la défense sur le territoire européen et entre les États membres. En développant des technologies et des capacités de défense de haut niveau, nous renforçons la résilience et l’autonomie stratégique de l’Union. Tous les participants à la chaîne de valeur dans le secteur de la défense, quelles que soient leur taille et leur origine au sein de l’Union, peuvent en retirer des bénéfices. Doté d’un niveau de financement adéquat, le Fonds européen de la défense permettra d’étoffer considérablement ces premiers succès ».

Le programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (EDIDP), doté d’une enveloppe de 500 millions d’euros pour la période 2019-2020, et l’action préparatoire concernant la recherche en matière de défense (PADR), dont le budget s’élève à 90 millions d’euros pour la période 2017-2019, sont des programmes pilotes du futur Fonds européen de la défense qui visent à favoriser une base industrielle innovante et compétitive dans le secteur de la défense et contribueront à l’autonomie stratégique de l’Union. La PADR couvre la phase de recherche des produits de ce secteur, y compris pour les technologies de rupture, tandis que l’EDIDP soutient les projets collaboratifs liés au développement, depuis la conception jusqu’aux prototypes.

L’industrie européenne de la défense représente 440 000 salariés ; avec ses nombreuses retombées positives sur des applications civiles, elle constitue de plus en plus une industrie à double usage qui bénéficie à l’économie dans son ensemble. Cette industrie sera durement touchée par la crise du coronavirus. En débloquant plus de 200 millions d’euros, l’Union européenne veut contribuer à en soutenir le potentiel de compétitivité et d’innovation, y compris en incitant les États membres à investir dans la recherche et le développement, grâce à un effet de levier de plus de 113 millions d’euros.

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