Le couple franco-allemand réitère son engagement dans les technologies d’avenir
Deux visioconférences portant sur l’hydrogène et sur le numérique, dont la 5G et les infrastructures de données (cloud), ont été organisées en début semaine entre les chefs d’Etats de la France et de l’Allemagne et la Commission européenne pour discuter des mesures afin de renforcer le développement de technologies d’avenir en Europe et réduire notre dépendance.
Y assistaient Emmanuel Macron, Angela Merkel, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, le Commissaire européen, Thierry Breton, les ministres de l’économie allemand et français, Peter Altmaier et Bruno Le Maire, ainsi que des chefs d’entreprise européens.
L’Allemagne et la France sont convenues d’améliorer la coopération dans les domaines de l’hydrogène et du numérique et d’envisager des projets communs à financer par la Facilité pour la Reprise et la Résilience mise en place par l’Union européenne. Les deux pays ont souligné l’importance des projets transfrontaliers et de l’ouverture de cette coopération à d’autres Etats membres.
La coopération convenue dans les domaines de l’hydrogène et du numérique, notamment de la 5G et des infrastructures de données se veut un signal fort pour renforcer la compétitivité de l’Europe dans ces technologies de pointe. Dans un second temps, les deux ministères de l’Economie identifieront les projets concrets qui permettront de faire avancer l’Europe dans ces domaines technologiques.
En ce qui concerne les nouvelles technologies numériques, le débat s’est concentré sur le besoin de renforcer la base industrielle en Europe. L’objectif est de développer et d’étendre la souveraineté numérique et les compétences européennes dans les microprocesseurs, les technologies de la communication, l’intelligence artificielle et des infrastructures de données fiables et compétitives. Les participants sont convenus d’étudier ensemble la possibilité de nouvelles coopérations dans les domaines de l’infrastructure cloud, de la 5G et de l’intelligence artificielle, ainsi que de jouer un rôle de premier plan au sein des futurs PIIEC [projet important d’intérêt européen commun] sur le cloud et la microélectronique.
En ce qui concerne l’hydrogène, la discussion s’est centrée sur la manière de soutenir la montée en puissance des technologies industrielles utilisant l’hydrogène par des mesures ciblées et un cadre réglementaire approprié. L’objectif est que les entreprises européennes jouent un rôle de premier plan en accélérant le développement de leurs solutions technologiques sur de nouveaux marchés. Dans ce but, la vidéo-conférence a notamment abordé la question d’une coopération renforcée sur le développement et la production d’électrolyseurs à grande échelle, l’utilisation de l’hydrogène afin de décarboner les sites industriels, le développement d’une chaîne de valeur européenne de technologies/matériels clés pour la mobilité lourde et le développement des infrastructures liées à l’hydrogène. De manière plus générale, les participants ont insisté sur la mise en place de mécanisme efficaces pour lutter contre les fuites de carbone et sur l’importance d’avoir une approche d’ensemble sur l’approvisionnement en énergie électrique pour la production d’hydrogène. La France et l’Allemagne se sont déclarées déterminées à engager les prochaines étapes en vue d’un évènement officiel de lancement d’un PIIEC sur l’hydrogène avant la fin de l’année 2020.