UMC dédommage Micron pour mettre fin à leur différend judiciaire
Vendredi, le fondeur taïwanais UMC et le fabricant américain de mémoires Micron Technology ont annoncé un règlement à l’amiable de leur différend judiciaire lié à la propriété intellectuelle. Les sociétés retireront globalement leurs plaintes contre l’autre partie et UMC effectuera un paiement unique d’un montant non divulgué à Micron.
Micron revendique plus de 47 000 brevets. La protection de la propriété intellectuelle est donc fondamentale pour sa capacité à rester compétitif. Le différend entre les deux sociétés remonte à novembre 2018 quand le département américain de la justice avait établi un acte d’accusation impliquant le fondeur taïwanais UMC dans le vol de secrets commerciaux à Micron Technology. Cette information aurait été utilisé pour développer une technologie de Drams qui a ensuite été transférée au Chinois Fujian Jinhua. Fujian Jinhua est une entreprise publique de la République populaire de Chine, entièrement financée par le gouvernement chinois et créée en février 2016 dans le seul but de concevoir, développer et fabriquer des mémoires Drams. UMC, qui clamait son innocence, risquait à l’époque une amende de plus de 20 milliards de dollars (voir notre article).
Le fondeur taïwanais UMC compte 12 usines d’une capacité combinée de près de 800 000 tranches par mois (en équivalent 200 mm de diamètre). UMC a son siège à Hsinchu, à Taïwan, ainsi que des bureaux locaux aux États-Unis, en Europe, en Chine, au Japon, en Corée et à Singapour, avec 19 500 employés dans le monde.