Safran, Stellantis et le CEA : trio de tête des déposants de brevets en 2022
L’INPI publie le palmarès 2022 des principaux déposants de brevets en France. Safran, Stellantis et le CEA constituent le trio de tête de l’édition 2022. Parmi les cinquante premiers déposants de brevets figurent douze organismes de recherche publique et deux entreprises de taille intermédiaire.
« Ce palmarès 2022 correspond aux publications de demandes de brevets déposées entre le 1er juillet 2020 et le 30 juin 2021, soit au plein cœur de la crise Covid. Malgré ce contexte, le palmarès démontre que les grands acteurs de l’économie continuent d’investir dans l’innovation. Le classement est relativement stable, à l’image des tendances observées par les autres offices de propriété industrielle dans le monde. C’est un signal encourageant qui montre que la propriété industrielle reste un outil stratégique au service de la compétitivité des entreprises », commente Pascal Faure, directeur général de l’INPI.
Safran conserve la tête du classement avec 931 demandes de brevets publiées en 2022. Rappelons que l’équipementier aéronautique a pris la 1e place l’an dernier (voir notre article). Il est toujours suivi de près par le constructeur automobile Stellantis avec 924 demandes de brevets publiées. Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) ravit la 3e place au groupe Valeo, avec 672 demandes de brevets publiées.
Concernant les dix premiers déposants, on notera ainsi le recul d’un rang de Valeo avec 543 demandes de brevets publiées en 2022. Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) conserve la 6e place du classement pour la 5e année consécutive, avec 354 demandes de brevets publiées. Renault Group perd 2 rangs et occupe la 7e place avec 344 demandes de brevets publiées. A égalité , Air Liquide et Thales sont à la 8e position, respectivement 11e et 9e l’an dernier, avec 213 demandes de brevets publiées. L’équipementier automobile Forvia (ex-Faurecia) arrive à la 10e place du classement avec 210 demandes de brevets publiées.
15 établissements de recherche, d’enseignement supérieur et établissements de l’État (RESE) – dont 12 organismes de recherche publics – sont présents dans le Top 50 (contre 12 RESE l’an dernier). Les trois premiers établissements de recherche, d’enseignement supérieur et établissements de l’État du classement sont identiques depuis 2020 : derrière le CEA et le CNRS, IFP Energies nouvelles occupe la 15e place (-2 places) avec 167 demandes de brevets publiées
Deux entreprises de taille intermédiaire (ETI) figurent parmi les 50 premiers déposants de brevets à l’INPI. Outre Gaztransport et Technigaz (GTT), société d’ingénierie navale des Yvelines, le groupe Soitec, spécialiste de la production de matériaux semiconducteurs, se hisse à la 40e place (+ 5 places). Il est régulièrement présent dans ce top 50 depuis 2004.
Parmi les 10 nouveaux entrants dans le Top 50 des déposants, citons, pour ce qui nous concerne : Nexans (32e place), l’Institut polytechnique de Grenoble (40e place) et Nexter Group (50e place).
Ce palmarès est établi par l’INPI en comptabilisant le nombre de demandes de brevets par la voie nationale (c’est-à-dire auprès de l’INPI) publiées en 2022, ce qui correspond aux demandes déposées entre le 1er juillet 2020 et le 30 juin 2021. Ce palmarès tient compte de la structure des groupes : il est établi en identifiant et regroupant les filiales appartenant à un seul groupe, en collaboration avec eux pour refléter au mieux la réalité. Contrairement à d’autres palmarès de brevets, tels que ceux de l’OEB ou de l’OMPI, tous les éventuels co-déposants d’une demande de brevet sont pris en compte (et pas uniquement le déposant cité en premier lieu).