Bosch Mondeville: un repreneur potentiel jette l’éponge, au grand soulagement des salariés
Face à la réticence des salariés, en grève depuis une semaine, le fonds de retournement allemand Mutares se retire, au grand soulagement de l’intersyndicale qui a acté la reprise du travail dès demain.
Un grand soulagement. C’est en substance le sentiment des salariés de l’usine de Bosch Mondeville, suite à l’annonce ce jour du fonds de retournement allemand Mutares de ne plus postuler au rachat de l’usine de Bosch située près de Caen (14), selon des informations de France 3 Normandie et Ouest France.
Cette décision a été prise par Mutares après qu’environ 80% des effectifs de Bosch Mondeville se soient mis en grève depuis le 26 février pour montrer leur ferme opposition à la candidature du fonds de retournement allemand, les salariés de l’usine souhaitant privilégier une reprise par un industriel. Suite à l’annonce de Mutares, l’intersyndicale a immédiatement acté la reprise du travail qui sera effective dès demain.
A l’heure actuelle, un autre repreneur est actuellement sur les rangs. Il s’agit de Telma, un spécialiste du freinage sans friction basé sur l’induction électromagnétique, qui correspond davantage au profil d’industriel que les salariés de Mondeville appellent de leurs vœux, même si ces derniers semblent sceptiques quant à la solidité du projet de reprise de Telma.
Rappelons qu’un plan social prévoyant la suppression d’une centaine d’emplois sur les 500 que compte l’usine de Bosch Mondeville a été présenté en septembre dernier. Et sans repreneur, le site pourrait purement et simplement fermer en 2028. Bosch Mondeville avait pourtant reçu le label « Vitrine Industrie du Futur » en 2019 et avait compté jusqu’à 1500 salariés au début des années 2000.