Circuits imprimés : une grande partie du site de CSI Sud Ouest détruite par un incendie

Les 2000 mètres carrés d’un des deux bâtiments principaux du fabricant de circuits imprimés toulousain, ainsi que les machinés qu’il contenait, ont été ravagés par un incendie criminel fin juillet, sans faire de victimes. Mais le préjudice financier est très important.

Dans la nuit du 26 au 27 juillet dernier, dans un contexte d’émeutes urbaines, un incendie vraisemblablement d’origine criminelle a ravagé l’un des deux principaux bâtiments du site de CSI Sud Ouest – Groupe Cimulec, une société d’une cinquantaine de salariés basée à Toulouse et spécialisée dans la fabrication de circuits imprimés à destination des industries aéronautiques. Fort heureusement, aucune victime n’est à déploré.

Le bâtiment de près de 2000 mètres carrés, ainsi que les machines qu’il contenait, ont été détruits. Le préjudice financier est important, estimé à plus de 10 millions d’euros rien qu’en coût machines. Inauguré il y a quelques années, le second bâtiment du site a en revanche été épargné mais l’ensemble est inutilisable, les équipements installés dans les deux bâtiments étant indispensables à la fabrication des circuits imprimés produits par l’entreprise.

« J’ai vu 23 ans de ma vie professionnelle partir en fumée », a déploré Eric De Ponthaud, directeur général de CSI Sud Ouest, cité par la Dépêche. Mais le dirigeant se montre combatif et assure que le bâtiment sera reconstruit mais que cela prendra probablement 18 mois. D’ici là, « on va essayer de limiter au maximum l’impact du chômage technique, mais dans un premier temps, il sera élevé, et ira en s’amenuisant », a-t-il indiqué à nos confrères.

Le 2 août, la société a reçu le soutien des pouvoirs publics avec la visite du préfet de Haute-Garonne, Pierre-André Durand, et du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, venus constater les dégâts.

@jlmoudenc

« Je me suis rendu auprès de l’entreprise CSI, spécialisée dans la fabrication de circuits imprimés pour l’aéronautique qui a été victime […] d’un incendie volontaire. Cet acte inadmissible est un coup dur porté à la filière, à la production et à la fourniture de puces en France. En effet, près de 10 % de la production nationale est produite ici, à destination d’un certain nombre d’entreprises du secteur de l’aéronautique, telles que Thalès ou encore Safran. J’ai exprimé, aux côtés du préfet, mon soutien et celui de la collectivité aux salariés et à la direction de l’entreprise. Nous avons acté la création d’une cellule de coordination entre les services des différentes institutions pour mieux nous adapter à cette situation difficile. Nous sommes et nous resterons à leurs côtés pour qu’ils puissent reprendre leur activité et ainsi continuer de faire la fierté de Toulouse ! », a déclaré le premier édile toulousain sur X.

ViPress exprime toute sa solidarité avec la direction et les salariés de CSI Sud Ouest.