
Pas de prise de participation dans GlobalFoundries en échange du Chips Act

GF a déclaré que l’obtention des subventions précédemment promises par l’administration Biden au fondeur américain n’était pas conditionnée à une prise de participation de l’Etat, contrairement à l’accord officialisé en début de semaine avec Intel.
Selon des propos rapportés par Reuters, John Hollister (photo), le directeur financier de GlobalFoundries (GF), a déclaré cette semaine que le financement obtenu par le fondeur américain dans le cadre du Chips & Science Act était solide et qu’il n’était pas conditionné à une prise de participation de l’Etat américain dans l’entreprise.
Rappelons que sous l’ère Biden, GF avait reçu l’assurance qu’il recevrait une subvention à hauteur de 1,5 milliard de dollars dans le cadre de la loi Chips & Science Act, pour favoriser les investissements du groupe sur le sol américain. En juin dernier, le fondeur avait d’ailleurs annoncé un investissement supplémentaire de 3 milliards de dollars aux Etats-Unis, qui s’ajoute aux près de 13 Md$ d’investissements déjà annoncés l’an dernier par GF pour développer sa capacité de production aux Etats-Unis dans les dix ans à venir et répondre, notamment, à la forte demande liée à l’IA.

© GlobalFoundries
Cette déclaration du directeur financier intervient quelques jours seulement après l’officialisation d’une prise de participation de 10% de l’Etat dans Intel, garantissant à ce dernier de pouvoir bénéficier des subventions précédemment allouées par l’administration Biden dans le cadre du Chips & Science Act. Donald Trump avait alors indiqué qu’il procéderait à des accords de ce type avec d’autres groupes.
Depuis quelques semaines, l’administration Trump multiplie les signes d’une implication de l’Etat fédéral dans les grands groupes du secteur. Outre la prise de participation dans Intel, Donald Trump a ainsi décidé, début août, d’accorder à Nvidia et AMD des licences d’exportation de puces d’IA vers la Chine, en échange d’une taxe de 15% sur les ventes ainsi générées.
Le locataire de Maison blanche a également décidé cette semaine que son administration allait reprendre la responsabilité opérationnelle de la supervision des 7,4 milliards de dollars d’argent public précédemment alloués par l’Administration Biden à la R&D sur les semiconducteurs.