SealSQ lance la première puce post-quantique intégrant des algorithmes PQC au niveau matériel
La maison mère d’IC’Alps s’apprête à lancer Quantum Shield QS7001, la première puce sécurisée intégrant des algorithmes de cryptographie post-quantique (PQC) directement dans le silicium, afin de permettre le déploiement de systèmes capables de mieux résister aux futures menaces quantiques.
SealSQ, filiale du groupe suisse de cybersécurité WiseKey, spécialisée dans les blocs d’IP de sécurité post-quantique, s’apprête à lancer ce qu’elle considère comme la première puce sécurisée intégrant des algorithmes de cryptographie post-quantique (PQC, Post Quantic Cryptography) normalisés par le NIST (National Institute of Standards and Technology) directement au niveau matériel.
Présentée lors de la conférence IQT Quantum+AI 2025, à New York, à la mi-octobre, cette puces PQC nommée Quantum Shield QS7001 intègre ainsi les algorithmes PQC ML-KEM (CRYSTALS-Kyber) et ML-DSA (CRYSTALS-Dilithium) directement dans le silicium. Ce faisant, elle offrirait des performances multipliées par dix par rapport à une intégration logicielle des algorithmes PQC, une meilleure résistance aux attaques par canaux auxiliaires ainsi qu’une protection anti-falsification avancée. Conçue comme une plateforme matérielle ouverte prenant en charge les firmwares personnalisés et la migration vers une cryptographie hybride, cette puce devrait être lancée officiellement dans quelques jours, avec la disponibilité de kits de développement. Des variantes QVault TPM (Trusted Platform Module) devraient être disponibles à partir du premier semestre 2026.
© SealSQ
« Avec plus de 1,75 milliard d’appareils protégés dans le monde, SealSQ est fière de figurer parmi les rares entreprises capables de fournir les plus hauts niveaux de sécurité, mais cette fois-ci, nous sommes les premiers à dévoiler une solution inédite dans le secteur des solutions de résilience quantique, affirme Carlos Moreira, CEO de SealSQ. Je suis particulièrement fier de notre équipe, notamment d’IC’Alps, société récemment acquise, dont le dévouement et l’expertise ont rendu possible la puce Quantum Shield QS7001. En intégrant la cryptographie post-quantique directement dans le matériel, cette puce vise à établir un nouveau paradigme de confiance et de protection, sécurisant les infrastructures souveraines, les systèmes de santé, les systèmes énergétiques et les objets connectés face à la menace quantique à venir. »
L’informatique quantique menace la cryptographie à clé publique traditionnelle, notamment les systèmes ECC et RSA largement utilisés dans les secteurs de la défense, de la santé, de l’énergie, de l’automatisation industrielle et des objets connectés. SealSQ rappelle qu’en août 2024, le NIST a finalisé les normes de cryptographie post-quantique, sélectionnant Kyber, Dilithium et SPHINCS+ pour contrer les menaces quantiques pesant sur le chiffrement traditionnel. Et en 2025, la loi américaine CNSA 2.0 et des décrets présidentiels imposeront l’adoption de la PQC d’ici 2030, tandis que l’UE prévoient des transitions obligatoires entre 2026 et 2030 afin de sécuriser des secteurs critiques comme la finance, la santé et l’Internet des objets contre de futures attaques quantiques.
Dans ce contexte, la puce Quantum Shield QS7001 apparaît comme la première plateforme sécurisée du secteur fournissant une base matérielle native pour une sécurité quantique sûre qui vise à permettre le déploiement de systèmes conformes capables de résister aux futures attaques et aux menaces de type “Harvest now, decrypt later”.
A noter que plusieurs groupes ont déjà fait part de leur intérêt pour la solution de SealSQ, à l’image d’Eviden, Capgemini, Landis+sGyr ou UMC.
