Et pourquoi pas 4 imageurs au dos de nos smartphones ?
Que faudrait-il aux nouveaux smartphones pour inciter les utilisateurs à acheter un nouveau modèle ? Les services marketing sont bien incapables de trouver une réponse « raz-de-marée » à cette question. L’augmentation d’autonomie ne peut se faire en effet que pas à pas. La recharge sans contact n’est pas un argument massue. Restent, paraît-il, les performances photographiques en basses lumières. Vraiment ? – par JP Della Mussia –
Il n’y a pas 36 solutions pour augmenter la sensibilité des appareils photo numériques: à caractéristiques photovoltaïques du silicium données- et il devient très difficile de mieux les exploiter-, il faut faire arriver plus de lumière sur le capteur. Sur les appareils photo, cela a été possible ces derniers temps en faisant appel à des puces plus grosses : 1 cm² pour certains compacts et bridges, 24 x 36 mm pour les « réflexes ». Chaque pixel a ainsi pu recevoir beaucoup plus de lumière qu’autrefois. Mais les objectifs correspondants ont pris parallèlement de l’embonpoint-ou les zooms sont devenus moins puissants. Une tendance exclue sur les smartphones dont on attend qu’ils soient toujours plus minces.
Il existe pourtant une possibilité encore inexploitée : multiplier le nombre de capteurs au dos des smartphones.
Avec quatre modules de capture identiques, il serait possible, en combinant les images fournies, de bénéficier de quatre fois plus de sensibilité. Électroniquement, combiner ces images ne pose aucun problème, même si le recouvrement physique n’est pas parfait : les ingénieurs savent faire de la reconnaissance d’images et de la superposition. Ils le font d’ailleurs déjà dans leurs nouveaux appareils photo, en prenant plusieurs photos successives à haute cadence et en les superposant pour augmenter la sensibilité lorsque les sujets ne bougent pas (trop). (Entre autres dans le cadre d’une fonction souvent appelée automatique+).
Petite gâterie supplémentaire: si la photo est très contrastée, un module photo pourrait prendre une photo sous-exposée et une autre surexposée. La superposition fournirait alors des détails supplémentaires dans les ombres et les parties très claires.
Mais allons plus loin : un zoom physique est irréaliste sur smartphone pour cause d’encombrement (et de prix). Les modules actuels étant en fait très peu chers, il serait possible d’imaginer la présence de trois groupes de quatre capteurs à objectif fixe, l’un avec des objectifs grand angle, le second avec des objectifs normaux, le troisième avec de légers téléobjectifs. La fonction zoom numérique traditionnelle n’assurerait plus alors que la liaison entre les trois focales, garantissant ainsi une qualité d’image inégalée…
JP Della Mussia