Andy Grove, l’emblématique patron d’Intel est décédé
« Seuls les paranoïaques survivent » : la sentence passée à la postérité d’Andrew S. Grove, p-dg d’Intel de 1987 à 1997, dont il a tiré un ouvrage sur le management en 1999, résonne aujourd’hui comme un ultime pied de nez, avec la disparition de l’une des légendes les plus respectées de la Silicon Valley. Né en 1936, l’homme qui a contribué à forger la légende d’Intel avec Robert Noyce et Gordon Moore, s’est éteint à l’âge de 79 ans. Sa leçon de management lui survivra.
Né à Budapest, András Gróf in a immigré aux Etats-Unis en 1956-57, échappant à répression soviétique après avoir survécu à l’occupation nazie. Recruté après ses études aux Etats-Unis par Gordon Moore alors chez Fairchild, il a été la première personne à être embauchée par Robert Noyce et Gordon Moore quand ils ont fondé Intel en 1968. Devenu président d’Intel en 1979, puis CEO en 1987, Andy Grove a ensuite été président du conseil d’administration de 1997 à 2005.
Sous sa houlette, Intel a pris la décision stratégique de délaisser sa focalisation initiale sur les mémoires au profit des microprocesseurs, façonnant ainsi l’avènement des micro-ordinateurs. C’est sous sa direction qu’ont été notamment introduits les microprocesseurs 386 et Pentium. Sous son management, Intel est également passé d’un chiffre d’affaires annuel de 1,9 à 26 milliards de dollars.
« Nous sommes très affectés par la disparition d’Andy Grove. Andy a rendu l’impossible possible et a inspiré des générations de technologues, d’entrepreneurs et de manageurs », a salué Brian Krzanich, l’actuel CEO d’Intel.