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Automobile : au tour de ZF de supprimer des emplois outre-Rhin

Automobile : au tour de ZF de supprimer des emplois outre-Rhin

L’équipementier allemand va supprimer 7600 emplois supplémentaires d’ici 2030 et réaliser 500 M€ d’économies d’ici 2027 dans sa division E qui conçoit et produit des technologies de transmissions pour voitures particulières et constitue la plus grosse division du groupe.

Après l’annonce faite, il y a quelques jours, par le groupe Bosch d’un nouveau plan de restructuration qui prévoit la suppression de 13 000 emplois supplémentaires d’ici 2030 et va toucher principalement les sites de sa division Mobility en Allemagne, c’est au tour d’un autre équipementier allemand, ZF, d’annoncer de nouvelles mesures pour gagner en compétitivité. Le plan concerne la division Electrified Powertrain Technology du groupe – également appelée Division E – qui conçoit et produit des technologies de transmissions pour voitures particulières et constitue la plus grosse division du groupe.

À l’issue de « négociations intensives et constructives » avec les représentants du personnel, ZF compte procéder à une réduction des coûts de la division E, avec l’objectif de réduire la facture de plus de 500 millions d’euros d’ici 2027. Le plan implique notamment la suppression de 7600 emplois – soit environ un quart des effectifs de la division E – à l’horizon 2030. En revanche, l’idée, un temps évoquée par ZF, de céder tout ou partie de la division E, a été abandonnée.

© ZF

« L’objectif est de consolider durablement notre position d’acteur technologique de premier plan sur le marché et d’accroître significativement notre compétitivité, argumente Mathias Miedreich, tout nouveau Pdg de ZF qui a pris ses fonctions le jour même de l’annonce de ce plan et qui officiait depuis janvier en tant que responsable de la division E. Nous sommes conscients que la réalisation de cet objectif impliquera des réductions drastiques de personnel, mais il est désormais temps de travailler ensemble pour surmonter cette période difficile, pour le bien de l’entreprise. »

De son côté, Barbara Resch, directrice régionale du syndicat IG Metall pour le land de Bade-Wurtemberg et vice-présidente du conseil de surveillance de ZF, reconnaît avoir « fait des concessions du côté des salariés » mais s’attend, en contrepartie, que ZF « assume ses responsabilités » et « se positionne comme un moteur d’emplois et un garant de bonnes conditions de travail pour l’avenir ».

Le groupe compte sur les départs à la retraite, y compris partielle, et sur des mesures de formation et de mutation, pour limiter autant que possible les licenciements secs. Outre les suppressions d’emplois, les autres mesures d’économie se traduiront, à très brève échéance, par la réduction d’environ 7% des heures de travail jusqu’à fin 2027 pour les salariés de la division E en Allemagne et des sites de Schweinfurt et de Friedrichshafen de la division Z (administration, R&D), et par un report des augmentations de salaires.

Le plan de restructuration de la division E aura un impact sur son activité avec, dans un premier temps, l’interruption des activités de développement des chargeurs embarqués, des convertisseurs DC et des essieux à poutre électrique (eBeam), tandis que le développement de produits innovants tels que TherMaS, le système de gestion thermique de ZF, ou sa transmission hybride rechargeable 8HP evo, sera poursuivi. L’achat de moteurs électriques et d’onduleurs sera réévalué par l’entreprise en fonction de l’évolution du marché.

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