Dépôt de bilan en vue pour Wolfspeed ?
Le spécialiste américain du carbure de silicium s’apprêterait à entamer une procédure volontaire sous chapitre 11, la loi américaine de protection contre les faillites, selon des informations publiées hier par le Wall Street Journal.
Selon le Wall Street Journal, c’est l’affaire de quelques semaines avant que Wolfspeed n’entame une procédure volontaire sous chapitre 11, la loi américaine de protection contre les faillites, après que plusieurs tentatives amiables de ses créanciers pour restructurer sa dette aient échoué.
Le spécialiste américain des substrats et tranches de carbure de silicium (SiC) dédiés à l’électronique de puissance est aux prises avec des dettes importantes liées, entre autres, à des marchés automobile et industriel amorphes, qui constituent ses deux principaux débouchés. Déjà mal en point fin 2024, Wolfspeed voit par ailleurs ses difficultés exacerbées en 2025 par les incertitudes liées à la politique américaine sur les droits de douane.
Robert Feurle, le nouveau CEO de Wolfspeed depuis le 1er mai – © Wolfspeed
Rappelons que, fin 2024, Wolfspeed a débarqué son Pdg d’alors, Gregg Lowe, qui venait tout juste de lancer un plan de restructuration visant à économiser environ 200 millions de dollars par an, visiblement pas suffisant pour pallier les difficultés financières de l’entreprise. Et depuis le 1er mai 2025, c’est Robert Feurle (photo), un ancien dirigeant de Qimonda, Micron, Infineon ou encore ams Osram, qui officie en tant que nouveau Pdg du groupe et qui a la lourde tâche de faire sortir Wolfspeed de la spirale du déficit.
A la publication de l’article du Wall Street hier, l’action de Wolfspeed a perdu 57% de sa valeur en clôture. La société a par ailleurs récemment décidé de congédier son directeur financier, Neill Reynolds. Il restera néanmoins en poste jusqu’au 30 mai prochain afin de coordonner les négociations avec les créanciers du groupe. Son successeur n’a pas encore été désigné.
