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Des tendances positives se dégagent sur le marché français des semiconducteurs

Des tendances positives se dégagent sur le marché français des semiconducteurs

Malgré un troisième trimestre une nouvelle fois orienté à la baisse, le marché français des semiconducteurs montre quelques signes positifs, selon Acsiel, notamment une embellie dans l’automobile et une bonne dynamique dans le secteur Défense/Aéronautique/Spatial.

Dans son analyse trimestrielle publiée ce jour, Acsiel Alliance Électronique, l’organisation professionnelle des composants et systèmes pour l’industrie électronique, nous apprend que le marché français des semiconducteurs s’est contracté de 11% au troisième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, à 486 millions d’euros. En glissement annuel, le recul du marché s’établit à 19%. En moyenne annuelle glissante, l’indice du marché français décline pour le cinquième trimestre consécutif (voir graphique ci-dessous).

La distribution est le premier facteur ayant contribué à la baisse du marché, avec une chute de 27% d’un trimestre sur l’autre et de 36% en glissement annuel. Le canal de la distribution, qui représentait 39% du marché total au deuxième trimestre 2024, ne pèse que 32% au troisième, note Acsiel. En revanche, les ventes directes de semiconducteurs en France sont, elles, restées quasiment stables (-0,6%, à 332 M€). L’organisation professionnelle pointe cependant de grandes disparités au sein des segments applicatifs. Les ventes au segment industriel ont chuté de 47% de sorte que leur part des ventes directes est passée de 29% à 16% d’un trimestre à l’autre.

A l’inverse, l’ensemble des autres segments a bénéficié d’une croissance de 19%. La principale contribution à cette hausse est venue du secteur automobile (+16%), tandis que le secteur Défense/Aéronautique/Spatial a rebondi de 33% après deux trimestres négatifs, tout comme la Smartcard (+11%). En ce qui concerne les ventes directes par familles de produits, le rebond des circuits analogiques (+32%) et des microcontrôleurs et microprocesseurs (+10%) a nettement tiré le marché vers le haut. A l’inverse, les circuits logiques Mos ont connu leur troisième trimestre consécutif de forte baisse (-18%).

© Acsiel Alliance Électronique

Dans ce marché qui reste globalement orienté à la baisse, Acsiel dégage quelques tendances positives avec, en premier lieu, une embellie sur le segment automobile qui enregistre son niveau de facturations le plus élevé depuis le record historique du premier trimestre 2023. Par ailleurs, le secteur de la Smartcard montre sa résilience, tandis que le segment Défense/Aéronautique/Spatial confirme sa bonne dynamique. Ce dernier est d’ailleurs le seul à connaître une croissance en glissement annuel sur le cumul des trois premiers trimestres (+7%). Enfin, même si l’informatique représente une faible part du marché français, celle-ci a bénéficié de la croissance des centres de données au niveau de la gestion d’énergie. L’industrie des semiconducteurs semble également voir le bout du tunnel en termes de corrections d’inventaires. Si le marché français est encore pénalisé par ces corrections, elles sont sur le point d’arriver à leur terme, selon Acsiel.

Le segment industriel a clairement été le principal contributeur à la baisse du marché au troisième trimestre et cela explique, pour une bonne part, la contre-performance des ventes de la distribution dont l’industriel représente plus des deux tiers, explique l’organisation professionnelle. Parmi les multiples secteurs composant l’industriel, il est possible d’identifier des causes de faiblesse de la demande en France, tels que le marasme dans le bâtiment ou le retard dans l’installation des bornes de recharge pour véhicules électriques. La concurrence chinoise, qui se fait de plus en plus pressante sur les produits finis (énergie, équipements industriels) ainsi que sur certains composants électroniques, est également mise en exergue par Acsiel. Enfin, le ralentissement du marché français est également lié à l’attentisme dû au contexte politique et économique qui conduit à retarder certains projets.

Quoi qu’il en soit, l’industrie du semiconducteur a consenti d’énormes investissements pour mieux répondre à la demande, ce qui permet d’ores et déjà d’observer une baisse des délais de livraison et de mettre cette industrie en position favorable pour réagir au redémarrage du marché, conclut Acsiel.

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