Eric Meurice, favori pour succéder à Carlo Bozotti à la tête de STMicroelectronics ?
Eric Meurice, qui a dirigé de 2004 à 2013 le groupe néerlandais ASML, -numéro un mondial des équipements de lithographie-, serait le favori pour succéder à Carlo Bozotti à la tête de STMicroelectronics, croit savoir le magazine Challenges. C’est du moins le candidat des actionnaires français, qui doivent encore convaincre la partie italienne, tempère le magazine.
Le mandat de Carlo Bozotti, qui occupe le poste de Président et CEO (Chief Executive Officer) de STMicroelectronics depuis mars 2005, prend fin en mai prochain. Bpifrance et le CEA, qui détiennent la participation française dans ST (13,8%), se seraient mis d’accord sur le nom d’Eric Meurice pour lui succéder. Son profil parle en sa faveur : il est Français et il a dirigé avec succès un champion international. Eric Meurice a été à la tête du Néerlandais ASML en tant que président et CEO d’octobre 2004 à juillet 2013, avant d’être nommé chairman du groupe néerlandais jusqu’en avril 2014, afin d’assurer une transition douce avec son successeur Peter Wennink. Sous sa houlette, ASML a doublé son chiffre d’affaires (5,24 milliards d’euros en 2013) et son effectif, tout en améliorant sa part de marché. Aujourd’hui, ASML demeure l’incontesté numéro un mondial des machines de lithographie, une étape cruciale pour la fabrication des circuits intégrés. En 2016, ASML a réalisé un chiffre d’affaires record de 6,79 milliards d’euros, pour un bénéfice net 1,47 milliard d’euros.
Avant de diriger ASML, Eric Meurice a été vice-président exécutif des activités télévision de Thomson. Entre 1995 et 2001, il a été vice-président Europe de Dell. Il a travaillé précédemment chez ITT Semiconductors et chez Intel.
Reste désormais à convaincre la partie italienne du bien-fondé de ce choix. En 2016, ST a renoué avec la croissance avec un chiffre d’affaires en hausse de 1,1%, à 6,97 milliards de dollars pour un bénéfice net en hausse de 58%, à 165 millions de dollars. Cette année, grâce notamment à un gros contrat (émanant d’Apple pour les analystes) qui générera des ventes importantes au 2e semestre, le fabricant de semiconducteurs franco-italien va presque doubler ses investissements (de 607 M$ à plus de 1 milliard de dollars), notamment à Crolles pour le 300 mm. L’occasion de porter un Français à sa tête ? A suivre.
L’article de Challenges