Et maintenant la Chine s’intéresse à Globalfoundries !
A en croire le quotidien taïwanais DigiTimes qui cite des sources industrielles locales, le fonds d’investissement gouvernemental chinois NICIIF (National Integrated Circuit Industry Investment) aurait ciblé le fondeur Globalfoundries pour permettre à la Chine de disposer plus rapidement d’une filière technologique FinFET 14 nm.
Hua Capital Management, qui gère pour le gouvernement chinois le fonds national d’investissement pour l’industrie des semiconducteurs, aurait approché Globalfoundries pour une possible coopération, dont on ne connaît pas la nature.
Le quotidien évoque même une possible acquisition de Globalfoundries qui permettrait à SMIC, le plus grand fondeur chinois, de démarrer la production de volume de circuits en technologie FinFET 14 nm plus rapidement que prévu.
Rappelons que SMIC avait annoncé en juin dernier la création d’une société commune de recherche et développement qui associera l’Imec, le centre de nanoélectronique de Louvain, ainsi que l’Américain Qualcomm et l’équipementier télécoms chinois Huawei. L’objectif est de développer une technologie de production de circuits en technologie CMOS 14 nm pour une production de volume en Chine à l’horizon 2020 (voir notre article).
Toutefois, tempère DigiTimes, la technologie FinFET 14 nm de Globalfoundries découlant d’une licence de Samsung, il y a fort à parier que le Coréen s’opposerait à une acquisition de Globalfoundries par la Chine.
Quelle que soit la véracité de ces rumeurs, force est de constater que la Chine s’agite beaucoup en ce moment sur le front des acquisitions de fabricants de semiconducteurs à l’international. Le fonds chinois d’investissement NICIIF serait à la manœuvre derrière Hua Capital Management pour acquérir OmniVision Technologies et derrière Uphill Investment pour l’acquisition d’ISSI.
Enfin, la presse américaine rapporte que Zhao Weiguo, le président de Tsinghua Unigroup, est cette semaine aux Etats-Unis pour rencontrer le conseil d’administration du fabricant de mémoires Micron Technology et également des experts à Washington pour jauger la faisabilité du projet de rachat face aux autorités américaines. Si l’acquisition n’était pas réalisable, Tsinghua Unigroup pourrait néanmoins s’allier à Micron pour permettre à ce dernier de développer ses ventes en Chine tout en négociant une production sur le sol chinois de mémoires Drams et Flash.
On voit, à travers ces exemples, que la volonté chinoise d’accroître son autosuffisance en circuits intégrés, n’est pas feinte (voir notre article de la veille).
