Intel promet 250 M$ d’investissements dans la voiture autonome
Lors du salon automobile de Los Angeles, le fonds de financement Intel Capital vient d’annoncer qu’il va investir 250 millions de dollars supplémentaires au cours des deux prochaines années en vue d’aider l’industrie automobile au développement de technologies axées sur la connectivité, la sensibilisation au contexte, l’apprentissage en profondeur (deep learning) et la sécurité.
Certes, cette somme peut paraître une goutte d’eau pour Intel, au regard des sommes engagées par ses concurrents : cette semaine, par exemple, Samsung n’a pas hésité à réaliser la plus grande acquisition de son histoire en misant 8 milliards de dollars sur le rachat d’Harman, spécialiste des technologies connectées pour l’automobile. Mais ces investissements au capital d’entreprises innovantes ne représentent qu’un des aspects de la stratégie d’Intel dans l’automobile, dont le p-dg effectuait d’ailleurs sa première keynote dans un salon dédié à l’automobile.
“Data is the new oil in the future of automated driving”. Le p-dg d’Intel ne s’y trompe pas et estime que couvrir tous ces aspects critiques à la bonne tenue d’un véhicule autonome nécessitera le traitement de plus de 4000 Go de données par jour et par véhicule. Radars et autres lidars, caméras HD, systèmes de cartographie 3D, etc., les voitures autonomes seront en effet équipées d’une énorme quantité de capteurs qui devront fonctionner simultanément pour créer en permanence une représentation virtuelle de l’environnement dans lequel elles évoluent.
Intel compte sur la polyvalence de la nouvelle génération de processeurs Atom E3900, présentée fin octobre à Barcelone (avant une mise sur le marché courant 2017), ou sur la gamme plus spécifique des puces Intel Atom A3900 pour répondre à l’exigence des nouvelles générations d’expériences automobiles embarquées.
Pour répondre aux défis de ‘lautomobile, Intel multiplie les prises de participation ou les acquisitions de sociétés technologiques comme avec la société Yogitech afin de renforcer tout l’aspect sécurité fonctionnelle à bord du véhicule avec de nouvelles formes de systèmes avancés d’assistance au conducteur. Pour le développement de technologies permettant de voir et d’interpréter précisément les environs du véhicule avec Isteez et Movidius, ou bien encore récemment, parmi les investissements annoncés à l’Intel Capital Global Summit de San Diego, avec la start-up française Chronocam et son capteur d’images capable d’imiter les photorécepteurs d’une rétine humaine.
A travers l’alliance officialisée en juillet dernier à Munich avec BMW et Mobileye, une société israélienne experte dans la vision par ordinateur et les systèmes anticollisions, Intel et ses partenaires entendent conduire la première production en série de véhicules entièrement autonomes à l’horizon 2021 (avec la gamme iNext de BMW), de même que proposer à terme à l’ensemble des constructeurs une architecture de référence pour la conduite autonome.
Associée à des constructeurs automobiles tels que BMW, Ford, Hyundai, Infiniti, Jaguar Land Rover, Kia, Nissan, Toyota, etc., Intel a également multiplié les initiatives ces dernières années avec l’objectif d’offrir à l’écosystème automobile une solution standardisée de développement plus rapide et facile, mais aussi moins onéreuse, de fonctions de sécurité, d’information et de divertissement embarqués.
Voir la présentation de Brian Krzanich, p-dg d’Intel