Investissements record dans les télécoms en France, grâce au très haut débit
Selon l’Arcep, le montant des investissements réalisés en France par les opérateurs (hors achat de fréquences) a bondi de 13,4% en 2016, supplantant ainsi le niveau élevé constaté en 2015. Il atteint 8,9 milliards d’euros en 2016, un niveau jamais atteint depuis que cet indicateur est suivi par l’autorité de régulation des télécoms.
Cette évolution est notamment due à l’accroissement des montants investis dans le déploiement des réseaux à très haut débit, fixes et mobiles (qui représentent 34% des montants totaux investis, soit 3,0 milliards d’euros, en croissance de 25,1% en un an).
Selon l’observatoire annuel de l’Arcep, la migration vers le très haut débit est enclenchée : la majorité de la croissance annuelle des accès Internet fixe provient, pour la première fois, des abonnements FTTH (2,2 millions en décembre 2016, + 740 000 en un an). Depuis deux ans, seuls les accès Internet en très haut débit progressent (5,4 millions en 2016, soit +1,2 million en un an). Au total, les accès très haut débit représentent aujourd’hui 20% des 27,7 millions d’abonnements à Internet (plus de six sur dix sont de débit supérieur à 100 Mbit/s).
Sur le marché du mobile, l’adoption par les clients de la 4G est particulièrement marquée avec près de 10 millions d’utilisateurs supplémentaires en un an (soit 44% des cartes SIM). La consommation de données depuis les terminaux mobiles est en plein essor (un million de téraoctets, +85,9% en un an). Grâce à cette forte croissance du nombre de clients 4G, le trafic de données sur les réseaux mobiles double à nouveau cette année (les clients 4G sont en effet à l’origine de 85% de la consommation de données, leur consommation étant largement supérieure à celle des autres clients : elle atteint 2,8 Go par mois).
A l’inverse, le trafic téléphonique est stable (237 milliards de minutes en 2016) pour la troisième année consécutive, la consommation croissante de téléphonie mobile (+5,4% en 2016) compensant tout juste le recul du fixe (-9,4%). La consommation moyenne par carte SIM (3h15 par mois, +8 minutes en 2016) dépasse désormais la consommation depuis les box qui ne cesse de diminuer (2h57, -25 minutes en un an). Enfin, le nombre de SMS envoyés (203 milliards, +0,2% en un an) n’augmente plus, tout comme leur consommation moyenne mensuelle (-2 SMS par mois, soit 245 messages par mois).