Kalray augmente son capital de 5,2 M€ pour préparer sa 2e génération de microprocesseurs
Le Français Kalray, spécialiste des processeurs dédiés aux nouveaux systèmes intelligents, annonce le succès d’une augmentation de capital d’un montant de 5,2 M€ réalisée dans le cadre d’une offre réservée.
Les fonds levés dans le cadre de l’offre permettront à Kalray de se doter des moyens financiers supplémentaires nécessaires pour développer et préparer la commercialisation de la deuxième version de Coolidge dont la mise sur le marché est prévue en 2022.
« Je tiens à remercier les investisseurs qui nous ont fait confiance et ont participé au succès de cette opération. Grâce aux fonds levés, nous allons pouvoir préparer activement notre prochain cycle de développement technologique, avec la future évolution de notre microprocesseur, Coolidge2, et commercial avec la volonté de renforcer notre position sur nos deux principaux marchés, les data centers et l’automobile, tout en répondant au mieux aux besoins des nouveaux marchés de l’edge computing », a déclaré Éric Baissus, président du directoire de Kalray.
Un objectif de 100 M€ de chiffre d’affaires à l’horizon 2022-2023
À l’occasion de la présentation de ses résultats semestriels 2020, Kalray avait confirmé les grandes lignes de sa feuille de route. La start-up a notamment l’ambition de réaliser un chiffre d’affaires de 100 M€ sur la période allant de mi-2022 à mi-2023, composé d’un mix entre ventes de solutions complètes et de licences de la technologie.
Son objectif est d’atteindre un EBITDA mensuel à l’équilibre à partir de mi-2021, grâce principalement à un décollage des ventes attendu sur le marché des serveurs de stockage (data centers) sur lequel la société vient d’obtenir la certification de sa solution, étape cruciale vers la commercialisation.
Pour l’instant, Kalray est encore loin du compte. Sur le premier semestre 2020, Kalray a réalisé 489 K€ de chiffre d’affaires (contre 456 K€ au 1er semestre 2019), principalement composé de ventes de stations de développement et de licences de Coolidge, malgré une baisse d’activité sur le marché de l’automobile due à la crise sanitaire. L’EBITDA semestriel est stable par rapport au 1er semestre 2019, à -2 612 K€. La perte nette semestrielle de Kalray est de 5301 K€ en 2020 contre un déficit de 4357 K€ en 2019. Au 30 juin 2020, la trésorerie disponible de Kalray s’établissait à 18 990 K€, contre 15 725 K€ au 31 décembre 2019, pour 9 568 K€ de dettes financières (dont 6 476 K€ d’avances conditionnées) et 29 347 K€ de fonds propres.
Kalray souligne enfin que des discussions sont en cours avec des acteurs de premier plan sur des nouveaux marchés Edge Computing, connexes de l’automobile et ayant des besoins proches, comme la 5G (Open Radio Access Network) et l’Industrie 4.0 (Machine Vision).
Kalray est une société de semi-conducteurs « fabless », dont les processeurs intelligents MPPA sont capables d’analyser à la volée une quantité extrêmement importante de données, proche de là où ces données sont générées, et d’interagir en temps réel avec le monde extérieur. Ces processeurs peuvent ainsi exécuter des algorithmes d’IA nécessitant une forte puissance de calcul et, en parallèle, de nombreux autres programmes et tâches, tels que des algorithmes mathématiques, de traitement du signal, des piles de logiciels réseau ou de stockage. Les processeurs intelligents de Kalray sont amenés à être déployés dans les secteurs de l’edge computing et de l’IA, tels que les data centers modernes, les réseaux 5G, les véhicules autonomes, les équipements de santé, l’industrie 4.0, les drones et les robots… L’offre de Kalray, qui comprend aussi bien des processeurs que des cartes électroniques, ainsi qu’une suite logicielle, s’adresse aux fabricants de systèmes de stockage de données et serveurs de calcul, aux intégrateurs de systèmes intelligents et aux fabricants de produits grand public comme les constructeurs automobiles. Fondée en 2008 comme spin-off du CEA, Kalray compte parmi ses investisseurs : Alliance Venture (Renault-Nissan-Mitsubishi), Safran, NXP Semiconductors, CEA et Bpifrance.