La production mondiale de voitures devrait chuter de 21,2% en 2020
La production mondiale de voitures particulières devrait chuter de 21,2% en raison de Covid-19 – une baisse de 18,8 millions d’unités par rapport à 2019, selon les dernières prévisions d’IHS Markit. La plus grande perturbation devrait survenir au premier semestre : la production au premier trimestre devant baisser de 24% par rapport au 1er trimestre 2019, suivi d’une chute de 44% au deuxième trimestre à mesure que les mesures de confinement s’intensifient.
Dans l’ensemble, la production de voitures au second semestre devrait diminuer de près de 8%, contre une baisse globale de 35% au premier semestre.
Une grande partie de la Chine est maintenant revenue au travail et plus de la moitié des installations de fabrication de véhicules auraient atteint leur pleine capacité fin mars. Cependant, le rythme de production a été ajusté pour correspondre aux niveaux des stocks et de la demande, souligne IHS Markit.
À travers l’Europe, le retour au travail est varié, certains constructeurs automobiles préparant un retour progressif à la production, et certains sont déjà en cours – bien que l’approvisionnement en composants reste essentiel pour redémarrer les opérations. Dans certains pays, comme la France et le Royaume-Uni, les conseils du gouvernement empêchent actuellement toute activité significative avant début mai au plus tôt.
En Amérique du Nord, les prévisions d’IHS Markit font état au minimum d’arrêts de production de la mi-mars au début mai. Au cours de ces neuf semaines, la production d’environ 2,75 millions de véhicules aura ainsi été perdue.La production américaine dans 14 États représente 66% de la production totale de véhicules légers en Amérique du Nord, avec 46 000 véhicules produits chaque jour avant l’épidémie. En raison de la chaîne d’approvisionnement étroitement intégrée aux États-Unis et dans toute l’Amérique du Nord, le redémarrage de l’assemblage des véhicules nécessite une coordination entre les États ainsi qu’avec le Canada et le Mexique voisins, souligne l’étude.
Le Japon continue d’afficher des risques à la baisse accrus à mesure que l’état d’urgence s’installe ; jusqu’à présent, les opérations OEM ont généralement fait l’objet de temps d’arrêt courts et fréquents, souvent adaptés aux chaînes de montage individuelles ou aux programmes de véhicules. À mesure que la situation intérieure se détériore et que les exportations sont fortement réduites, ces actions pourraient se généraliser.
Vers une chute de 22% des ventes de voitures en 2020
Quant au marché, les ventes mondiales de véhicules légers devraient chuter de 22%, à 70,3 millions en 2020 en raison de l’impact du Covid-19, selon IHS Markit. À l’heure actuelle, IHS Markit prévoit un profil de reprise désordonné et irrégulier à travers le monde.
Bien que la plupart des usines en Chine soient de retour au travail, IHS Markit prévient qu’il faudra du temps pour que les usines se rétablissent complètement, d’autant que les pratiques de travail révisées à cause du Covid-19 rendent pratiquement impossible le retour à la capacité opérationnelle précédente, dans un contexte d’affaiblissement de la demande. La Chine continentale devrait enregistrer une baisse de ses ventes de plus de 15,5% sur un an, à 21 millions d’unités, la confiance des consommateurs restant fragile.
Le marché américain des véhicules légers devrait diminuer de 26,6% par rapport aux niveaux de 2019 pour atteindre 12,5 millions d’unités cette année. Cela fait suite à un premier trimestre difficile alors que les ventes d’avril et de mai devraient être historiquement basses.
Dans toute l’Europe occidentale et centrale, IHS Markit prévoit une baisse de 24,9% des ventes de véhicules légers, à 13,6 millions d’unités pour l’année. Les marchés européens connaîtront des cycles de reprise basés sur des restrictions et des orientations locales, ainsi que sur un soutien économique et des mesures de relance variés, commente IHS Markit. Le calendrier pour mettre fin au confinement varie suivant les pays. L’Allemagne, le Danemark, l’Autriche et la République tchèque seront les marchés à surveiller pour la reprise, indique IHS Markit.