Le centre de R&D de Nvidia à Sophia-Antipolis va fermer
En mai dernier, l’Américain Nvidia, spécialisé dans les composants graphiques et les processeurs d’informatique visuelle, annonçait sa décision d’arrêter ses activités circuits modem 4G LTE, logées dans sa filiale Icera, dans moins de trois mois. Faute d’avoir trouvé un repreneur, Nvidia va supprimer les 500 emplois de la division dans le monde, dont 123 à Sophia-Antipolis.
« Au cours du trimestre, nous avons poursuivi la vente de la technologie et des opérations d’Icera. Malheureusement, nous n’avons pas pu trouver un acheteur viable avec un réel intérêt et, par conséquent, nous avons commencé à fermer les opérations modem d’Icera », admettait le directeur financier du groupe américain, commentant les résultats du deuxième trimestre fiscal de Nvidia (26 M$ de bénéfice net pour un chiffre d’affaires de 1153 M$ au deuxième trimestre).
Dans l’Hexagone, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) devrait ainsi être ouvert en octobre pour entériner cette décision. Les salariés de Sophia-Antipolis qui vont perdre leur emploi ont ouvert un blog et un compte twitter pour médiatiser leur lutte contre l’entreprise américaine.
Nvidia avait racheté le Britannique Icera en 2011 pour 367 millions de dollars en numéraire, afin de s’engager dans la révolution du smartphone avec un spécialiste du secteur qui avait développé une plateforme de modem et de processeur d’applications intégré. Fondé en 2002 à Bristol, Icera était alors spécialisé dans les processeurs bande de base 3G et 4G et possédait plus de 550 brevets. Son centre d’ingénierie dans le sans fil à Sophia-Antipolis avait été ouvert en octobre 2006. L’activité modem d’Icera emploie aujourd’hui environ 500 personnes dans le monde, essentiellement en Grande-Bretagne et en France, à Sophia-Antipolis, avec des équipes plus restreintes en Asie et aux Etats-Unis.
