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Le marché français du test et mesure a reculé de 2,5% en 2014

Le marché français du test et mesure a reculé de 2,5% en 2014

Vivement 2015 ! Les adhérents du Simtec, syndicat de l’instrumentation de mesure, du test, de l’énergie et des communications dans le domaine électronique, tournent la page de 2014 sans déplaisir. Après trois années de hausse et le trou d’air de 2013 (-9%), le marché français du test et mesure (*) aura reculé de 2,5% en 2014, à 295 M€. Une année sans relief, alors que les commandes récentes de Rafale et les perspectives dans l’automobile et les objets connectés laissent augurer un frémissement pour 2015, toutefois pas encore perceptible au premier trimestre.

simtec-global-200515Dans une conjoncture macroéconomique peu favorable en 2014, les professionnels du secteur estiment ne s’en être pas trop mal tirés, compte-tenu de l’absence de grands programmes d’investissements l’an passé. « Nous avons résisté, malgré l’attentisme général des deux dernières années, grâce à la structure très diversifiée de notre marché qui n’a pas subie de modification de fond », commente Eric Fauxpoint, président du Simtec. Sur les cinq dernières années, la répartition des ventes par secteurs a peu bougé : l’aéronautique et la défense représente environ un tiers des dépenses en test et mesure, devant les télécoms dont la part recule légèrement. L’an passé, la pression sur les prix a été forte, les fabricants devant s’adapter à cette réalité qui persiste.

Pour 2015, le Simtec ne cache toutefois pas un optimisme mesuré, lié aux commandes du Rafale à l’export, qui se répercuteront tôt ou tard sur des investissements en test et mesure, ainsi qu’à l’émergence de nouvelles technologies. Les créneaux porteurs liés à tout ce qui tourne autour de l’Internet des objets, du M2M et des objets connectés vont générer des besoins en mesure, notamment pour optimiser la consommation énergétique, primordiale pour ces marchés. L’automobile est également un secteur porteur pour tout ce qui concerne l’appel d’urgence (eCall), le véhicule connecté, et la voiture à conduite autonome (ADAS). Dans les télécoms, la future 5G pour la R&D et le passage de technologies matures de la R&D à l’installation nourrissent également les espoirs des adhérents.

secteur-200515Pour autant, 2014 restera un point noir pour le marché des services en test et mesure (métrologie, calibration, vérification, réparation, etc.) dont le recul de 4,3% (à 101,99 M€) a été plus important que celui des investissements en matériels (-1,6%, à 193,3 M€). La profession y voit plusieurs explications. Grâce à la présence de grands groupes (Thales, Safran, etc.), le parc installé en France y est le plus important d’Europe. Dans une conjoncture atone, les groupes ont alors tôt fait de toiletter leurs parcs pour réduire les frais d’entretien et de services. Par ailleurs, les dépenses liées au conseil et à la formation ont été gelées. Enfin, dans un tel contexte, les sociétés de services tirent sur leurs prix pour préserver leurs parts de marché. Selon le Simtec, les 2/3 du recul du marché des services seraient liés à cet effet prix, contre 1/3 pour les volumes.

Les résultats par familles de produits sont très contrastés. A 48,55 M€, le marché de l’instrumentation modulaire et des logiciels associés, a reculé de 3,1% l’an passé. Le marché des testeurs de radiocommunications recule de 3,9%, à 15,25 M€. Le marché de l’instrumentation pour les télécoms filaires et optiques a chuté de 17,2%, à 13,12 M€. Le marché du test en production a, quant à lui, reculé de 22,2%, à 12,67 M€. Le marché de l’instrumentation d’énergie, des alimentations de laboratoire et de test a fait un bond de 25%, à 14,33 M€. Le marché des analyseurs de spectre a progressé de 7,3%, à 13,73 M€ ; celui des analyseurs de réseaux RF et micro-ondes a chuté de 26,2%, à 8,44 M€ ; celui des générateurs de signaux RF et micro-ondes a reculé de 2,4%, à 8 M€.

(*) Ce marché de 295,3 M€ correspond en fait uniquement aux ventes cumulées des adhérents du Simtec qui ont répondu à l’enquête et non pas à l’ensemble des acteurs présents sur le marché. 24 adhérents sur 42 ont répondu à l’enquête. L’indice trimestriel du Simtec repose, quant à lui, sur les réponses de 9 adhérents. Toutefois ces deux outils sont très représentatifs de l’évolution de l’activité de l’ensemble de profession, assure le syndicat professionnel.

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