Le WSTS prévoit un recul du marché européen des semiconducteurs cette année
Le WSTS, l’organisation professionnelle mondiale de l’industrie du semiconducteur, vient de publier ses prévisions de printemps ; elles sont quasi-identiques à celles de décembre 2014. Ainsi, l’organisation professionnelle prévoit une hausse de 3,4% du marché mondial des semiconducteurs, qui atteindrait 347 milliards de dollars en 2015. Cette croissance modérée devrait se poursuivre en 2016 (+3,4% également) et en 2017 (+3%). Exprimé en dollars, le marché européen devrait, quant à lui, reculer de 3,6% cette année, à 36,11 milliards de dollars, avant de remonter doucement la pente en 2016 (+2,5%) et en 2017 (+2,1%).
Géographiquement, le marché japonais devrait également reculer cette année (-9,5%, à 32,1 milliards de dollars). En revanche, le WSTS prévoit une progression de 3,7% pour le continent américain, à 71,9 milliards et de 7% pour la zone Asie-Pacifique, à 216,4 milliards.
Par applications, le smartphone et l’automobile devraient tirer la consommation mondiale de puces cette année. Côtés produits, toutes les familles de composants devraient enregistrer une croissance de leurs ventes en 2015. Les plus fortes croissances devraient concerner l’optoélectronique (+8,3%, à 32,4 milliards), les circuits analogiques (+5,6%, à 46,8 milliards), les circuits logiques (+ 3,6%, à 94,9 milliards). Les microprocesseurs et microcontrôleurs, les mémoires, les discrets et les capteurs devraient se situer en dessous de la moyenne.
Pour 2016 et 2017, le WSTS prévoit une croissance modérée de même ordre de grandeur, mais avec une progression des ventes pour toutes les familles de produits et dans toutes les régions du monde (voir illustration). En 2016, la région Asie-Pacifique pourrait ainsi capter 60% de la consommation mondiale, soit un marché de 216 milliards de dollars (à comparer à 37 milliards pour le marché européen).
Selon l’organisation professionnelle, les marchés du sans fil et de l’automobile devraient croître plus vite que l’ensemble du marché, alors que les consommations de semiconducteurs pour l’informatique et le grand public devraient demeurer stables.