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L’écosystème des start-up grenobloises est toujours aussi dynamique

L’écosystème des start-up grenobloises est toujours aussi dynamique

Quelles sont les principales caractéristiques de l’écosystème des start-up de Grenoble Alpes ? Quels sont leurs domaines d’activité ? Combien de fonds ont-elles levé ? Quel est leur impact sur l’emploi ? Les réponses dans l’étude que vient de publier l’Observatoire des start-up de Grenoble Alpes.

L’Observatoire des start-up de Grenoble Alpes a mené une étude sur l’écosystème des start-up et scale-up implantées sur le territoire de l’aire urbaine de Grenoble Alpes. Selon ce bilan dont vous pouvez découvrir toutes les conclusions en cliquant sur ce lien, plus de 750 start-up ont été créées depuis le début des années 2000, dont près de 500 au cours de la dernière décennie. Début 2024, plus de 400 de ces entreprises sont toujours actives sur le territoire, certaines d’entre elles, en phase de forte expansion, étant devenues des scale-up, d’autres connaissant une croissance plus modérée tout en restant très innovantes, selon l’Observatoire.

Pour les autres, 70 ont été rachetées par une autre entreprise, très souvent des grands groupes ou des leaders mondiaux dans leur domaine d’activité, 50 sont parties sur un autre territoire français pour diverses raisons (par exemple, besoin de proximité avec des partenaires ou des clients), et 230 ont définitivement fermé leur activité après 6 années d’existence en moyenne.
Début 2024, le taux de pérennité à 5 ans et plus des start-up créées entre 2013 et 2018 est de 63%, selon l’Observatoire.

© Observatoire des start-up de Grenoble Alpes

Parmi les start-up et scale-up actives sur le territoire, 40% sont des spin-off de la recherche scientifique et académique de Grenoble Alpes. Les laboratoires de l’UGA (Université Grenoble Alpes), du CNRS, du CEA, de l’Inria ou encore de l’Inserm assurent un transfert technologique qualitatif entre le monde de la recherche et celui de l’économie. Cela explique le poids exceptionnel (27%) de start-up dites deeptech, ces entreprises à haute intensité technologique, qui portent des innovations de rupture, sortant en effet très souvent d’un laboratoire de recherche public (Grenoble Alpes est la capitale de la deeptech en France, selon Bpifrance).

La présence de nombreuses start-up industrielles (40% des start-up à Grenoble Alpes contre 12% au niveau national) est également l’une des spécificités de cet écosystème. Ces jeunes entreprises innovantes ont vocation à créer des biens. Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs monté des lignes pilotes ou sont en passe de le faire et certaines sont d’ores et déjà en phase d’industrialisation.
Les start-up de Grenoble Alpes sont majoritairement tournées vers quatre grands domaines : l’industrie, la santé, l’énergie et l’environnement. Une grande partie de ces start-up développent pour l’industrie 4.0, des technologies innovantes de la microélectronique et plus largement du hardware, d’autres dans le domaine du logiciel mais c’est souvent la combinaison des deux qui caractérise l’activité des start-up de Grenoble Alpes, selon l’Observatoire (par exemple un capteur auquel est associé une solution logicielle pour traiter et analyser les données récupérées par le capteur).

Par ailleurs, les start-up et scale-up du territoire grenoblois sont à l’origine de la création nette de 3700 emplois entre fin 2018 et fin 2023, avec un taux de croissance annuel moyen de +13,7%. En comparaison, le secteur privé enregistre un taux annuel moyen de +1,7% sur le territoire. Début 2024, ce sont près de 8000 emplois qui ont été recensés auprès des start-up.

Enfin, l’Observatoire indique que Grenoble-Alpes est 4e ville d’Europe, juste derrière Paris, pour le financement des start-up deeptech, selon « The 2023 European Deep Tech Report » de Dealroom. En 2023, plus d’une trentaine de start-up de Grenoble Alpes ont levé des fonds pour un montant cumulé record de 1,12 milliard d’euros, soit environ deux fois plus qu’en 2021 et 2022. Cela représente plus de 13% en valeur des montants levés en France (qui s’élèvent à 8,3 milliards d’euros) et près de 5% en volume (34 opérations sur les 715 réalisées en France).

Toutefois, les trois quarts des fonds levés l’an dernier à Grenoble sont imputables à la plus importante levée jamais réalisée par une start-up en France, en l’occurrence Verkor, pour un montant de 850 millions d’euros, à laquelle s’ajoutent le financement de la Banque Européenne d’Investissement et des subventions françaises pour un total de 2 milliards d’euros ainsi sécurisés. Une partie de ces financements sera dédiée au développement de sa première ligne pilote à Grenoble (visant la production de 3000 batteries par an) et une autre à leur gigafactory de Dunkerque.

Parmi les start-up grenobloises de la microélectronique qui ont levé des fonds en 2023, on retiendra Greenwaves (processeurs d’IA ultra-basse consommation), Quobly (puces quantiques (Qbit) sur silicium pour industrialiser la fabrication d’ordinateurs quantiques), Microoled (micro-écran Oled), Aledia (microLed) et Upmem (semicconducteurs augmentant la rapidité de calcul des datacenters et réduisant leur consommation d’énergie).

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