Les Pays-Bas font un chèque de 2,5 milliards d’euros pour conserver ASML
Le gouvernement néerlandais accède aux doléances d’ASML en revenant sur un projet de loi visant à mettre fin à un allègement fiscal pour les personnes étrangères qualifiées et en développant les infrastructures d’Eidhoven, le fief d’ASML.
“Opération Beethoven”. C’est le nom de la mission que le gouvernement d’extrême droite néerlandais s’est lui-même fixée pour retenir ses multinationales sur son territoire. Certaines d’entre elles, dont ASML, avaient en effet laissé entendre qu’elles quitteraient les Pays-Bas à cause des lois anti-immigration envisagées par le gouvernement, visant à mettre fin à un allègement fiscal pour les personnes étrangères qualifiées. Des mesures qui auraient notamment entravé les capacités d’innovation du géant des équipements dédiés à la production de semiconducteurs, qui compte une part importante d’ingénieurs étrangers dans ses effectifs.
En plus de revenir sur ces mesures, l’Opération Beethoven prévoit un chèque de 2,5 milliards d’euros afin de répondre à une autre demande importante d’ASML, à savoir développer l’agglomération d’Eindhoven, fief d’ASML. Ces fonds serviront notamment à améliorer les infrastructures de la ville dans le domaine du logement, de l’éducation, des transports et du réseau électrique, afin de s’assurer que l’entreprise reste au pays.
Le ministère des Affaires économiques étudie également la mise en œuvre de mesures d’allègement des charges fiscales des entreprises.