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L’Europe des batteries bénéficiera de 1,2 milliard d’euros d’aides publiques

L’Europe des batteries bénéficiera de 1,2 milliard d’euros d’aides publiques

Hier à Paris, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, a accueilli le vice-président de la Commission européenne Maroš Šefčovič, et son homologue allemand Peter Altmaier pour lancer définitivement une filière industrielle européenne des batteries de quatrième génération.

Ce projet, jusqu’à présent un projet franco-allemand, a désormais le soutien stratégique de la Commission européenne. « Nous franchissons une étape majeure aujourd’hui puisque la Commission européenne vient de nous confirmer son principe, formellement, et confirmé l’intérêt stratégique pour l’Europe de cette filière. Il sera possible de verser des aides publiques au financement de ce projet. Le montant maximum sera de 1,2 milliard d’euros de subventions publiques qui pourront être apportées à ce projet de batteries électriques », a déclaré le ministre français.

Selon Maroš Šefčovič, le feu vert officiel de la Commission pourrait intervenir avant la fin de son mandat, soit d’ici octobre. Tout comme Nano 2022, ce projet devrait prendre la forme d’un projet PIIEC (projet important d’intérêt européen commun)

Ce projet d’Airbus des batteries devra intégrer toute la chaîne de valeur : l’extraction des minerais, la réalisation des cellules, la réalisation des batteries, leur intégration aux voitures électriques et ensuite le recyclage de ces batteries.

Pour ce seul projet, ce seront 5 à 6 milliards d’euros qui seront investis pour construire les premières lignes de production, 1,2 milliard d’euros d’argent public au maximum, 4 milliards d’euros environ d’argent privé. Des fonds structurels disponibles pourront participer à ce financement.

Chaque Etat paiera pour les développements qui se feront sur son territoire. Le président de la République, il y a quelques semaines, a annoncé que la France investirait 700 millions d’euros pour tous les projets liés à la production de cellules de batterie sur son territoire.

« En terme d’emplois, cette initiative spécifique permettra la réalisation d’une usine-pilote en France de 200 emplois d’ici quelques mois (2020) et de deux usines de production – une en Allemagne et une en France – qui seront chacune d’un niveau minimal de 1500 emplois », a assuré le ministre.

En France, l’entreprise Saft, filiale de Total est engagée depuis le début en faveur de ce projet et le gouvernement travaille également avec des constructeurs, notamment PSA et Opel : c’est le côté franco-allemand de ce projet.

« Nous voulons une filière de haut niveau technologique qui produira au départ et jusqu’en 2022, 2023 des batteries liquides. Celles qui existent déjà aujourd’hui, mais d’un niveau plus performant que l’état de l’art et qui rapidement développera une technologie de batteries solides », a détaillé Bruno Le Maire.

La France et l’Allemagne doivent maintenant, avec le soutien de la Commission européenne, convaincre les pays qui hésiteraient encore à intégrer la filière européenne. D’autres Etats membres ont déjà manifesté leur souhait de rejoindre le projet : l’Italie, la Belgique, la Pologne, l’Autriche et la Finlande.

Le rassemblement des puissances technologiques, financières, industrielles européennes doit faire face à la concurrence de la Chine et des Etats-Unis dans ce domaine.

En dehors des constructeurs automobiles, les industriels impliqués dans l’European Battery Alliance sont, outre Saft, Umicore, BASF, Northvolt, Solvay, Manz et Siemens.

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