L’investissement des opérateurs télécoms fléchit après 3 années au plus haut
Le montant total des investissements réalisés par les opérateurs télécoms en France a atteint 6,9 milliards d’euros en 2014, après trois années à un niveau élevé où il dépassait 7 milliards d’euros, selon le bilan annuel de l’Arcep. Cette évolution pourrait découler des opérations de concentration du secteur en 2014, souligne avec prudence l’autorité de régulation. En clair, la fusion SFR-Numéricâble.
Les deux années précédentes, les montants investis hors licences par Bouygues Telecom, Orange, Free, Numericable et SFR avaient en effet dépassé 7 milliards d’euros.
Ces résultats appellent plusieurs commentaires. Tout d’abord, les plans d’investissements des opérateurs répondent à une logique pluriannuelle et tous n’adoptent pas le même rythme d’investissements au long de l’année ; par conséquent, les variations ne sont pas toujours significatives.
Ensuite, les investissements réalisés par les opérateurs sont de plus en plus mutualisés : investissements communs au réseau fixe et au réseau mobile d’un opérateur, communs entre les différentes technologies (2G, 3G, 4G, etc.) pour les réseaux mobiles, ou, enfin, co-investissements entre opérateurs dans les boucles locales à très haut débit.
Toujours est-il que Free Mobile a rempli ses obligations d’une couverture en 3G d’au moins 75% de la population métropolitaine le 12 janvier 2015, souligne l’Arcep. La prochaine obligation de déploiement 3G de Free Mobile est fixée au 12 janvier 2018, date à laquelle l’opérateur devra couvrir au moins 90% de la population.
Par ailleurs, le bilan annuel de l’Arcep montre que le nombre d’abonnements internet à haut et très haut débit fixes a augmenté de 4,1% en un an pour s’élever à 26,0 millions au 31 décembre 2014. La totalité de cette croissance est portée par les accès à très haut débit, qui progressent d’un million en un an pour atteindre 3,1 millions d’abonnements au 31 décembre 2014, soit 12% des accès à internet.
Sur le marché mobile, la croissance du nombre de cartes SIM en service atteint également 4,1% en un an, soit un total de 79,9 millions de cartes à la fin de l’année 2014. Parmi ces cartes, plus d’une sur deux a été utilisée sur les réseaux 3G (42,8 millions de cartes actives 3G, +17,1% en un an) et une sur sept a été utilisée sur les réseaux 4G, soit 11 millions à fin décembre 2014.
Cette appétence pour les réseaux de nouvelle génération se traduit par une consommation accrue de données : pour le deuxième trimestre consécutif, le trafic double par rapport à l’année précédente (96 Pétaoctets au quatrième trimestre). La consommation moyenne par carte (hors cartes MtoM) connaît également un doublement en un an avec 460 Mo par mois.