Nokia devrait supprimer 597 emplois en France
Mercredi 6 septembre 2017, la direction de Nokia en France a annoncé la suppression de 597 emplois en 2018 et 2019. Cela représente 30% de tous les emplois hors Recherche et Développement (R&D), dénonce, dans un communiqué, l’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CGT et CFTC) de l’équipementier télécoms qui a absorbé Alcatel-Lucent l’an passé.
Depuis le rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia en 2016, plus de 1000 disparitions d’emplois ont été réalisées ou en cours de réalisation en France, poursuit l’intersyndicale. Lors de l’annonce du rachat d’Alcatel-Lucent, le groupe finlandais s’était engagé auprès des pouvoirs publics à maintenir un niveau d’emploi à 4200 salariés jusqu’à fin 2017 et à renforcer la R&D en recrutant 500 ingénieurs et ingénieurs pour en porter l’effectif à 2500 personnes à fin 2019. Nokia avait alors détaillé l’implication des équipes de recherche françaises dans la 5G, les micro-cellules (small cells), la cybersécurité, les transmissions sans fil et optiques et les plateformes IP.
« Aujourd’hui ces engagements sont loin d’être tenus : seulement 20 % des 500 recrutements nécessaires ont été réalisés à ce jour », dénonce l’intersyndicale, qui sera bientôt reçue à Bercy par le cabinet du ministre Bruno Lemaire.
Ce plan de restructuration entre dans le cadre d’un plan mondial de transformation de Nokia qui doit permettre au groupe finlandais d’économiser 1,2 milliard d’euros d’ici fin 2018.
Selon Reuters, qui cite une porte-parole de Nokia France, les sites de Paris-Saclay et de Lannion (deux derniers sites France) seraient concernés par ce projet de transformation mais pas les filiales Radio Frequency Systems (RFS) et Alcatel Submarine Networks (ASN), ni les services de R&D.