Numérique pour l’Exascale : 40 millions d’euros dans le programme de recherche NumPEx
Le gouvernement lance le programme de recherche NumPEx (Numérique pour l’Exascale) pour doter la France des briques logicielles nécessaires à l’accueil d’un supercalculateur Exascale et au développement des technologies souveraines associées.
Le calcul haute performance (HPC) permet de résoudre des problèmes vastes et complexes inaccessibles aux technologies de calcul usuelles. Il traite pour cela de grandes quantités de données, à très grande vitesse, en combinant la puissance de nombreux processeurs. La nouvelle génération de superordinateurs, dite Exascale, peut effectuer plus d’un milliard de milliards de calculs par seconde. L’utilisation de ces machines repose notamment sur des logiciels capables d’utiliser ces capacités de calcul pour réaliser des simulations et des modélisations.
Les domaines d’application concernent en particulier : la médecine, l’étude du climat et la protection de l’environnement, l’aéronautique et les transports ou encore la sûreté.
Ces larges applications entraînent des enjeux sociétaux et industriels importants. Elles rendent nécessaires la coordination des recherches en informatique et en mathématiques, sur les technologies logicielles et matérielles et sur les domaines applicatifs.
En conséquence, le gouvernement a décidé d’investir 40,8 millions d’euros sur 6 ans dans le cadre de France 2030 sur le programme de recherche (PEPR exploratoire) NumPEx. Ce programme vise à développer des solutions logicielles qui équiperont les futures machines Exascale européennes et à préparer les grands domaines d’applications scientifiques et industrielles à bénéficier pleinement des capacités de ces machines. Ce programme de recherche contribue également à la candidature française d’acquisition d’un supercalculateur de classe Exascale auprès d’EuroHPC, qui en cofinancerait l’acquisition.
Co-piloté par le CNRS, le CEA et Inria, il contribuera à la constitution d’un ensemble souverain d’outils, de logiciels, d’applications mais aussi de formations. Cette mobilisation doit permettre à la France de rester un des leaders dans le domaine en développant un écosystème national exascale coordonné avec la stratégie européenne, et permettra à l’Europe d’être à la pointe de la compétition internationale et de renforcer sa souveraineté.