Parrot va supprimer 290 emplois dans les drones
Au quatrième trimestre, Parrot a enregistré un chiffre d’affaires d’environ 85 M€ inférieur à son objectif d’environ 100 M€ communiqué fin novembre, pénalisé par l’évolution du marché des drones grand public. La dynamique commerciale du 4e trimestre dans les drones grand public n’a pu être atteinte qu’au prix de marges insuffisantes pour assurer une croissance rentable de cette activité à moyen et long terme, admet le groupe français.
Le groupe s’est fixé ainsi comme priorité de régler rapidement ce défi avec une stratégie visant à rétablir ses équilibres financiers. Pour ce faire, Parrot envisage un plan de restructuration qui pourrait aboutir à réduire les effectifs d’environ 290 personnes sur un total de 840 salariés actuellement dédiés aux activités drones du groupe. Les réductions viseraient les effectifs tant en France qu’à l’étranger. En France, le projet se traduirait par la suppression d’environ 150 postes, compte tenu notamment des reclassements possibles dans les autres activités du groupe.
Le coût de cette restructuration est estimé à environ 45 M€, incluant environ 20 M€ de dépréciations d’actifs qui seront provisionnées dans les comptes 2016.
« Parrot est positionné sur deux secteurs extrêmement prometteurs de la high tech : les drones civils et les voitures connectées. En réorganisant rapidement l’entreprise je suis confiant dans l’excellence de nos choix technologiques et dans notre capacité à rester un leader tout en renouant avec une croissance durable et profitable », avance Henri Seydoux, p-dg de Parrot.
Au 4e trimestre, les drones ont généré un chiffre d’affaires autour de 60 M€, dont environ 11 M€ pour les drones professionnels et 49 M€ pour les drones grand public. L’activité dans les drones professionnels (cartographique / monitoring, agriculture et inspection) a ainsi continué de se développer. Parrot vise en 2017 une accélération de sa croissance dans les drones professionnels et entend poursuivre son plan d’investissements dans ce domaine.
Dans l’automobile (23 M€ de CA au 4e trimestre), les négociations avec Faurecia se poursuivent et devraient pouvoir aboutir à une signature courant janvier des accords définitifs. Rappelons que la réalisation de ce projet doit amener Faurecia à progressivement prendre le contrôle de Parrot Automotive.
Avec environ 200 M€ de trésorerie nette à fin décembre 2016, outre la perspective de la souscription par Faurecia à une augmentation de capital de Parrot Automotive et aux obligations remboursables en action Parrot Automotive, Parrot assure disposer d’une situation financière saine et de la capacité de financer le rétablissement de ses équilibres opérationnels et la poursuite de ses investissements dans un secteur des drones civils en pleine croissance.
Parrot vise en 2017 une croissance de l’ordre de 10% dans les drones et dans l’automobile, et se fixe comme objectif d’équilibrer sur l’année son exploitation hors coûts de transition de son activité drones grand public.