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Safran va réduire ses dépenses de R&D de 30% et ses investissements de près de 60%

Safran va réduire ses dépenses de R&D de 30% et ses investissements de près de 60%

Safran s’adapte au plus vite à une situation sans précédent. Le groupe aéronautique a annoncé tout une série de mesures drastiques pour faire face à la crise du Covid-19. Après la fermeture temporaire de sites (45 sur les 250 que compte Safran au 22 avril), son plan d’adaptation annoncé le 26 mars est en cours de déploiement.

On retiendra que Safran va baisser cette année de 30% ses dépenses de R&D et réduire ses investissements (CAPEX) de près de 60% par rapport à 2019. Le groupe français va également adapter ses effectifs aux besoins de l’activité confirmée par les clients en utilisant tous les moyens disponibles notamment le chômage partiel qui porte sur 35% de l’ensemble des effectifs dans le monde dont 45% en France au 22 avril 2020. Ses programmes d’achats vont également baisser en ligne avec la diminution de l’activité. Enfin, Safran compte réduire ses coûts opérationnels (OPEX) de plus de 20% par rapport à 2019 (hors achats et y compris dépenses de R&D).

Ce plan drastique est une réponse à la crise qui a touché le groupe à partir de mars. Aujourd’hui, le scénario central est celui d’une reprise progressive, les nouvelles livraisons d’avions devant être durablement en baisse, au-delà de 2020. « À court terme, les compagnies aériennes et l’industrie aéronautique devraient cependant bénéficier de l’aide des pouvoirs publics. À long terme, les perspectives restent positives pour Safran, notamment parce que la flotte de CFM56, jeune et performante, est moins susceptible de subir des retraits et des démantèlements de moteurs après l’immobilisation due au Covid-19 : environ 57% des CFM56-5b/7b ont moins de 10 ans et 7% seulement ont plus de 20 ans », commente le groupe.

Au premier trimestre, Safran a réalisé un chiffre d’affaires de 5383 M€, en baisse de 6,9% sur une base publiée et en recul de 8,8% sur une base organique, principalement dû aux activités de Propulsion et d’Aircraft Interiors, qui ont cédé respectivement 11,8% (à 2497 M€) et 15% (à 694 M€). La branche Équipements aéronautiques, Défense et Aerosystems a mieux résisté, cédant 2,9%, à 2187 M€.

Durant les deux premiers mois de l’année, la crise du Covid-19 n’a quasiment pas impacté les activités. Les premiers effets ont commencé à se matérialiser en mars (baisse organique de 20,4% par rapport à mars 2019). La crise du Covid-19 affecte désormais la plupart des activités de Safran, tant pour la première monte que pour les services.

Ces tendances se sont amplifiées en avril et la baisse attendue du chiffre d’affaires au deuxième trimestre pourrait être en ligne avec celle observée en avril. CFM International devrait produire environ 1000 moteurs LEAP en 2020 (y compris les moteurs de rechanges), conformément aux dernières annonces de cadences de production des avionneurs. Le chiffre d’affaires des activités de services pour moteurs civils pourrait diminuer significativement en 2020.
Les impacts actuels sur les Équipements aéronautiques, Défense et Aerosystems ainsi que la forte pression pesant sur Aircraft Interiors devraient perdurer durant les mois à venir.

« Cela fait plus d’un an que Safran s’adapte avec succès à la crise du 737 MAX. Ce que nous traversons aujourd’hui est d’une toute autre ampleur sans que nous soyons encore en mesure de le mesurer précisément. Les décisions que j’ai prises chez Safran avec l’ensemble des équipes sont rapides, adaptées à chaque situation, parfois radicales. Nous le faisons en pensant à la santé de chaque collaborateur et à l’avenir de toutes nos activités. C’est par cette agilité et ce sens des responsabilités que Safran prouve qu’il est un des principaux acteurs du secteur aéronautique mondial », commente Philippe Petitcolin, directeur général de Safran.

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